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Deleplanque prend une nouvelle dimension pour 2025

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Entre la mise en fonctionnement de leur nouvelle usine à Villefollet dans les Deux-Sèvres et le rachat du semencier Strube, les derniers mois de la société DELEPLANQUE ont été riches. C’est pourquoi l’entreprise a présenté une stratégie 2020-2025, le 18 octobre à son siège de Maisons-Laffitte en région parisienne. « Nous partons clairement vers du développement et de la croissance après 18 mois passés aux manettes », se projette Eric Verjux, président du directoire de Deleplanque. L’entreprise vise un taux de croissance de 9 % du chiffre d’affaires par an, à raison de 5 % pour la betterave et 4 % pour les autres espèces. L’entreprise, dont le chiffre d’affaires avoisine 130 M€ après la reprise de Strube, prévoit un plan d’investissement de 30 M€ sur cinq ans. Il servira à financer des actions de recherche et développement : augmentation du nombre de micro-parcelles d’essais, recherche de marqueurs moléculaires, développement d’outils d’expérimentation.

30 M€ d’investissement en R&D sur cinq ans

L’entreprise, dont le chiffre d’affaires avoisine 130 M€ après la reprise de Strube, prévoit un plan d’investissement de 30 M€ sur cinq ans. Il servira à financer des actions de recherche et développement : augmentation du nombre de micro-parcelles d’essais, recherche de marqueurs moléculaires, développement d’outils d’expérimentation. La betterave, qui pèse pour 80 % du chiffre d’affaires environ, représente une des priorités. « Notre gamme 2020 sera créée à 100 % à partir de notre germplasme », explique Laurent Boiroux, directeur agronomique et directeur de la business unit betterave. Des moyens seront alloués pour développer des variétés résistantes aux nématodes, à la cercosporiose ou encore FPR (forte pression rhizomanie).

Attaquer en direct le marché français de blé tendre

Deleplanque compte aussi accentuer sa présence sur le marché du blé tendre en France. SAATEN UNION, dont Deleplanque est désormais actionnaire à hauteur de 15 %, distribue une partie de la génétique de Strube. « Nous allons continuer à utiliser le créneau Saaten Union, mais nous comptons aussi arriver en direct sur le marché français », affirme Eric Verjux. Pour y parvenir, l’entreprise va installer cet automne une station d’expérimentation de micro-parcelles à proximité de son site déjà existant de Verdes, dans le Loir-et-Cher. Le site de Villefollet monte aussi en puissance, notamment sur les potagères et les espèces spécifiques comme la lentille ou le sarrasin. « Nous allons multiplier par deux le volume de semences potagères traitées sur le site », indique Eric Verjux. L’entreprise accélère aussi la production de semences de seigle, pour répondre au besoin croissant de l’espèce, notamment à destination de la méthanisation.