Des indicateurs pour une agriculture durable
Le | Agrofournisseurs
Les premières rencontres internationales de l’agriculture durable organisées le 10 décembre à Paris ont été l’occasion de présenter des indicateurs pour ce type d’agriculture. Leurs résultats doivent permettre à une exploitation de connaître sa viabilité économique tout en analysant ses impacts environnementaux.
Après un travail de recensement de ce qui se pratiquait au niveau mondial, six thèmes ont été retenus : la viabilité économique, l’éco-efficacité énergétique, les gaz à effet de serre, l’efficacité des intrants, la gestion du sol et l’écosystème. L’année 2009 va être la phase opérationnelle de test avec la cinquantaine de fermes du réseau IAD (Institut de l’agriculture durable).
Des protocoles de travail seront mis en place avec les parties prenantes tels les centres de recherche, les agences de l’eau ou les acteurs de la grande distribution. Christian Rousseau, agriculteur dans la Marne et président du groupe coopératif Nouricia, rappelle que toute cette démarche respecte trois principes : la compétitivité, le progrès social et la préservation des ressources naturelles. G.P.
Photo : de gauche à droite : Christian Rousseau, président de Nouricia, Konrad Schreiber, consultant en écosystèmes, et Jean-François Sarreau président de l’IAD lors de la présentation des indicateurs pour une agriculture durable.
Parmi les indicateurs, celui de la viabilité économique permet de démontrer qu’une exploitation est économiquement viable en fonction de ses caractéristiques de production (lait, céréales, grandes cultures, viticulture, …) et de ses pratiques agricoles (intensif, bio, alternatif, hors sol, …) en prenant en compte l’ensemble de ses charges et de ses dépenses.
L’indicateur des gaz à effet de serre (GES) mesure les émissions des trois principaux GES issus de l’agriculture et doit inciter à raisonner les pratiques fortement émettrices de ces gaz.
L’indicateur efficacité des intrants concerne l’utilisation de l’eau, la fertilisation azotée et les phytosanitaires.
Celui de la gestion du sol aborde l’occupation du sol et les techniques du travail du sol : labour, TCS, semis direct, semis sous couvert végétal.
Quant à l’indicateur écosystème, il prend en compte la qualité de l’eau mais aussi l’évolution de la faune.
Pour en savoir plus : www.institut-agriculture-durable.fr