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Détection de la résistance : des tests en test

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Un échec de traitement herbicide n’est pas toujours synonyme de résistance ; il est souvent dû aux conditions d’application - conditions climatiques, stade des adventices. L’un des enjeux pour le désherbage et de la gestion des résistances consiste donc à trouver des méthodes pour déterminer s’il y a ou non résistance. « La principale contrainte des tests qui existent actuellement sur graines ou sur plantule est le délai de réponse très long », a expliqué Vincent Vaccari, de Dijon Céréales, qui présentait une communication à l’occasion du Columa, le 8 décembre à Dijon. « Quant aux tests moléculaires, ils ne donnent d’indication que sur la résistance par mutation de cible ». Mahaut Launay

Dijon Céréales réalise donc depuis 2006 des tests au champ : le principe consiste à appliquer une dose importante d’herbicide, en testant différents mélanges, puis à mesurer le biovolume. Ils ont mis en évidence des parcelles à vulpin résistant aux ALS, révélant également des résistances croisées aux fop, confirmées par des analyses sur graines en laboratoire. Les délais de réponse, avec la méthode au champ de Dijon Céréales sont de l’ordre d’un mois.

Syngenta s’est aussi penché sur la question de la détection de la résistance, en élaborant un test baptisé Risq, tout juste en développement dans quelques universités européennes. Il consiste à transplanter des plantules au stade 2 feuilles dans des boîtes de Pétri sur un milieu de culture contenant une dose d’herbicide permettant de révéler la résistance aux inhibiteurs de l’ACCase et de l’ALS. Les résultats sont visibles en 10 jours.