Doublement des charges d’engrais azotés : faite du pois, argumente l’Unip
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En cinq ans, les charges en engrais azotés ont doublé pour une culture recevant 170 unités d’azote, apports moyens observés sur blé et colza en France. C’est le résultat d’une étude de l’Union nationale interprofessionnelle des plantes riches en protéines, l’Unip. La solution pour l’Unip pour réduire cette facture ? Intégrer des protéagineux, comme le pois, la féverole et le lupin, dans les assolements. S. Ay.
Le gain relatif de marge des protéagineux par rapport aux cultures nécessitant des apports azotés est en effet passé, selon l’étude, de 8 euros par hectare en 2004 à 101 euros par hectare en 2008. « L’écart entre le coût de production d’un blé de blé et d’un blé de pois se creuse », poursuit l’Unip. Pour l’interprofession, la détente actuelle, « relative et sans doute provisoire », du prix des hydrocarbures ne doit pas faire oublier qu’entre 2003 et 2007, le prix des engrais azotés a augmenté de près de 10 % chaque année.
Sur la base de l’indice Insee des engrais simples azotés de septembre 2008, l’étude révèle que la charge annuelle d’engrais azotés serait de 212 euros par hectare, contre 111 en 2003.