Ecophyto 2018 - Stéphane Le Foll ouvre les dossiers de la fiscalité incitative et du conseil
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Tirant « un bilan mitigé » du plan Ecophyto 2018, Stéphane Le Foll a annoncé cinq types d’action à même de recréer une dynamique de terrain. Lors du Comité national d’orientation et de suivi du plan (Cnos), le 9 octobre à Paris, il a en effet déclaré : « nous avons besoin d’améliorer les indicateurs, et de mieux cibler les objectifs par bassins et types de culture. Certaines régions faisant mieux que les objectifs, et d’autres moins bien. » Parmi les indicateurs de pression, le Nodu, qui n’avait pas pu être déployé dans toutes les régions, devrait être affiné pour que les comités régionaux puissent s’en saisir. Les indicateurs d’impact sont eux aussi en phase de finalisation. L’ensemble devant être présenté fin 2012-début 2013. C.D.
Photo : Ouverture du Cnos, le 9 octobre. De gauche à droite, Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, Patrick Dehaumont directeur de la DGAL et Emmanuelle Soubeyran, chef de projet Ecophyto 2018.
Les produits de bio-contrôle et la lutte biologique vont faire l’objet d’une série de mesures de soutien, de l’aide aux PME productrices à la facilitation des autorisations de mise en marché. Le Cnos s’est d’ailleurs clos par la signature d’un accord cadre sur les produits de bio-contrôle, engageant 22 acteurs, sous la houlette des ministères de l’Agriculture et de l’Ecologie. Les importations frauduleuses de produits phytosanitaires devraient par ailleurs faire l’objet de davantage de contrôle.
Enfin, deux groupes d’étude vont plancher sur deux thèmes différents. Le premier sur une fiscalité incitative, partant du principe « moins on consomme, moins on paye ». L’autre pour « mieux appréhender les ressorts du conseil agricole et ses évolutions, vers une plus grande professionnalisation et une indépendance du conseil. » Il s’agit, pour le ministre, « de dissocier modèle de production et produit. » Les propositions devraient être faites dès le début 2013, pour une validation par un prochain Cnos et une prise en compte dans la loi d’avenir de l’agriculture.
Sans contester l’objectif de moins 50 %, mais sans s’en réclamer non plus, le ministre entend surtout impulser une nouvelle méthode. « La question n’est pas seulement celle des phytosanitaires. J’entends faire passer le message que la durabilité est liée à un modèle de production global.