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Ecophyto R&D - Diffuser les solutions auprès des agriculteurs

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« Vos travaux sont indispensables et ne doivent pas rester confidentiels », a insisté Emmanuelle Soubeyran, chef de projet Ecophyto à la DGAL en ouverture du premier colloque Ecophyto R&D qui s’est tenu les 28 et 29 janvier à Paris. « Et ce d’autant que nous devons accentuer les efforts : les chiffres montrant que l’indicateur Nodu a augmenté de 2,5 % entre 2008 et 2011 », poursuit-elle. Le colloque a mis en lumière 23 projets de recherche en phase de finalisation, tant sur les indicateurs, que sur l’amélioration de la surveillance biologique du territoire, la conception de solutions, la diversification des méthodes de lutte, et la dimension socio-économique. Les intervenants ont rappelé que la réduction de l’utilisation des pesticides nécessitait un assemblage de méthodes à efficacité partielle. S.Ay.

Comment les conseillers transfèreront ces nouvelles méthodes, plus complexes, aux exploitants ? « Les agriculteurs veulent savoir si c’est sûr et rentable », insiste Jean-Marie Sérinie du Centre d’économie rurale de la Manche. « Avec Opticoop, nous avons des observatoires depuis plus de trente ans qui nous permettent d’identifier les pratiques qui fonctionnent, explique Jérôme Thibierge, d’InVivo. Notre rôle est d’éclairer la prise de décision finale qui revient à l’agriculteur. » Se pose tout de même la question de la responsabilité en cas d’échec, qui pourrait être plus complexe du fait du panel d’outils utilisés pour réduire les pesticides. « Nous avons fait le choix de formaliser les décisions qui doivent être partagées par tous les émetteurs et par l’agriculteur », répond Jérôme Thibierge.

Ces nouvelles solutions présentées passent toutes par plus d’observation dans les parcelles. La surveillance biologique du territoire revêt dans ce cadre une importance majeure. « Les bulletins de santé sur végétal, BSV, commencent à devenir une référence, explique Emeric Courbet, de la Chambre d’agriculture de Franche-Comté. C’est un travail multipartenaires qui permet aux techniciens d’être formés, même si les agriculteurs réclament des préconisations dans ces alertes. »