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Edito - Les repères du marché déplacés

Le | Agrofournisseurs

Du printemps arabe aux marchés des matières premières, le monde craque. L’univers agricole français n’échappe évidemment pas à ces lignes de fracture. Les agriculteurs s’adaptent à la vitesse grand V, autant en termes de structures que de comportements. Leurs fournisseurs aussi. Entre les deux, la distribution appro. Le début de campagne s’annonçait mouvementé. Il l’est. Propice aux annonces d’accords en gestation, le 1er juillet a vu, en cascade, arriver la concrétisation du projet Cap Horn (le nom définitif n’est pas acté), l’aboutissement de la réflexion engagée sur une association InVivo et Coop de France. A venir, un probable rapprochement entre des structures de l’Est et de Bourgogne. Pendant ce temps là, le groupe Soufflet continue de tisser son maillage territorial.

La naissance de Cap Horn marque sans doute l’évolution la plus significative. En son temps, déjà, Sévéal (membre de Cap Horn aux côtés de Calliance, Catelys et Euralis), avait constitué une avancée, visant, in fine, à faire jouer un avantage concurrentiel. Cette fois-ci, le projet Cap Horn se caractérise par sa dimension interrégionale et la diversité de ses associés. Certains ne sont pas membres d’InVivo : c’est le cas d’Euralis. De son côté, Philippe Mangin, président de Coop de France, d’InVivo et de l’association créée entre ces deux structures nationales, préside aussi EMC2, membre de Sévéal. L’accélération des contraintes externes conduit à des adaptations rapides des relations entre acteurs. Ce cas synthétise les changements qualitatifs qui s’opèrent aujourd’hui dans le monde de l’approvisionnement. Avec un déplacement des repères antérieurs. Le temps de les stabiliser, et il faudra, à n’en pas douter, en trouver d’autres. Catherine Deger