EGA, l’Afaïa défend les biostimulants et engrais organiques
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Le tour de table des États généraux de l’alimentation se veut très large. L’atelier 3, « développer la bio-économie et l’économie circulaire », intègre notamment l’Afaïa, syndicat professionnel fédérant notamment les sociétés du secteur des biostimulants, amendements et engrais organiques. Son délégué général, Laurent Largant, s’en réjouit : « Compte tenu de l’envergure de l’Afaïa, relativement à d’autres structures invitées, c’est une fenêtre d’écoute intéressante pour exprimer nos idées. » Le président de l’Afaïa, Benoît Planques, n’exprime toutefois pas d’attentes démesurées pour le secteur : « Nous sommes conscients que les grands enjeux de ces EGA se situent dans d’autres ateliers. Le Premier ministre et le Président de la République veulent aboutir à de grandes annonces, quand nous proposons des mesures pas nécessairement tapageuses, mais ciblées. »
Faciliter l’utilisation des biostimulant et l’innovation
L’Afaïa attend de la France qu’elle soit motrice dans la construction du nouveau règlement européen sur les matières fertilisantes, pour lequel un trilogue Commission-Parlement-Conseil pourrait commencer début 2018. Le syndicat insiste sur l’importance de veiller aux conditions de concurrence homogènes au sein de l’UE. À l’échelle nationale, l’Afaïa demande une suppression « des barrières non-justifiées » à l’innovation, avec dans le viseur le coût des procédures d’AMM pour les fertilisants issus du recyclage. Également ciblées : les contraintes d’utilisation des biostimulants, dues selon l’Afaïa à l’absence d’une définition claire dans le Code Rural. L’accent est également mis sur la recherche, mais aussi la formation, pour mieux soutenir le développement des fertilisants issus de la bioéconomie.
Le plan Économie circulaire de Nicolas Hulot en ligne de mire
L’Afaïa, enfin, souhaite la mise en place d’une stratégie nationale de l’économie circulaire promouvant les fertilisants durables. En ce sens, l’annonce d’un plan Économie circulaire par Nicolas Hulot en janvier 2018 est perçue comme une échéance « sans doute plus décisive » que les EGA, selon Benoît Planques. Le groupe de travail Système agriculture et agroalimentaire (SAA), créé au printemps 2017 autour d’une vingtaine d’acteurs de la filière, est mobilisé pour y contribuer. « L’Afaïa est animateur des réflexions, articulées autour de trois thèmes, explique Benoît Planques : sensibiliser autour du concept d’économie circulaire, encourager le retour au sol de la matière organique, ancrage territoriale de l'agriculture circulaire. »