EGA : l’Afaïa présente ses idées

Le tour de table des États généraux de l'alimentation (EGA) se veut très large. L'atelier 3, « développer la bio-économie et l'économie circulaire », intègre notamment l'Afaïa, syndicat professionnel fédérant les sociétés du secteur des biostimulants, amendements et engrais organiques. L'Afaïa attend de la France qu'elle soit motrice dans la construction du nouveau règlement européen sur les matières fertilisantes, pour lequel un trilogue Commission-Parlement-Conseil pourrait commencer début 2018. Le syndicat insiste sur l'importance de veiller aux conditions de concurrence homogènes au sein de l'UE. À l'échelle nationale, l'Afaïa demande une suppression « des barrières non-justifiées » à l'innovation, avec dans le viseur le coût des procédures d'AMM pour les fertilisants issus du recyclage. Également ciblées : les contraintes d'utilisation des biostimulants, dues selon l'Afaïa à l'absence d'une définition claire dans le Code Rural. L'accent est mis sur la recherche, mais aussi sur la formation, pour mieux soutenir le développement des fertilisants issus de la bioéconomie.

Les EGA sont une première fenêtre d'expression en attendant le plan Économie circulaire de Nicolas Hulot, qui sera annoncé en janvier 2018. Et qui est perçu comme une échéance « sans doute plus décisive » que les EGA par Benoît Planques, président de l'Afaïa. Le groupe de travail Système agriculture et agroalimentaire (SAA), créé au printemps 2017 autour d'une vingtaine d'acteurs de la filière, est mobilisé pour y contribuer. L'Afaïa en est l'animateur. Les trois objectifs de SAA : sensibiliser autour du concept d'économie circulaire, encourager le retour au sol de la matière organique, ancrage territoriale de l'agriculture circulaire. »