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Élodie Rebolle, Oro Agri : « Bientôt du biocontrôle en grandes cultures »

Le | Agrofournisseurs

La société Oro Agri, à l’origine de la technologie et de la fabrication des solutions à base d’huile essentielle d’orange, commercialise ses produits dans 87 pays, en direct ou par le biais de partenaires. En France, une solution de biocontrôle pour les grandes cultures est en préparation. Le point, avec Élodie Rebolle, responsable commerciale et technique pour la France.

Élodie Rebolle, Oro Agri : « Bientôt du biocontrôle en grandes cultures »
Élodie Rebolle, Oro Agri : « Bientôt du biocontrôle en grandes cultures »

Élodie Rebolle, Oro Agri : « Bientôt du biocontrôle en grandes cultures » - © D.R.
Élodie Rebolle, Oro Agri : « Bientôt du biocontrôle en grandes cultures » - © D.R.

Créée en 2001 en Afrique du sud, la société Oro Agri fait partie de la division agriculture du groupe Omnia depuis 2018. Elle présente un chiffre d’affaires de 60 M€, dont 15 M€ en Europe, et un taux de croissance des ventes de près de 18 % sur cinq ans. Oro Agri travaille notamment depuis 20 ans son ingrédient actif phare : l’huile essentielle d’orange douce. En France, sa solution de biocontrôle insecticide/acaricide/fongicide Prev-AM Plus, est commercialisée par NUFARM.

Référence agro : Prev-AM Plus est pour l’instant le seul produit de protection des plantes commercialisé en France. D’autres solutions vont-elles bientôt être mises sur le marché ?

Élodie Rebolle : Prev-Gold, qui est également un insecticide/acaricide/fongicide à base d’huile essentielle d’orange, mais qui se différencie par sa nouvelle formulation, possède déjà une AMM. Nous attendons actuellement des extensions d’usages, notamment sur vigne, pour un lancement en septembre. Des discussions sont en cours pour définir quel sera notre partenaire commercial. D’autres solutions et extensions d’usages arriveront dans les deux prochaines années.

R.A. : Prev-AM Plus et Prev-Gold sont dédiés à la vigne, l’arboriculture et les cultures maraîchères. D’autres usages sont-ils attendus ?

É.R. : Nous possédons notre propre recherche et développement et sommes ouverts à tout partenariat. D’autres solutions sont donc dans les tiroirs. Des produits à base d’huile essentielle d’orange, principe actif que nous formulons dans nos quatre usines dans le monde, dont une au Portugal, mais également à base d’autres substances actives. Nous espérons mettre sur le marché français un nouveau fongicide biocontrôle pour les cultures spécialisées et les grandes cultures dans deux ans. L’équipe homologation d’Oro Agri comprend douze personnes, dont huit en Europe. C’est une force.

Par ailleurs, l’activité de la société ne se limite pas aux solutions de biocontrôle. Nous proposons également des conditionneurs de sol, adjuvants, engrais et biostimulants. En France, Jouffray-Drillaud commercialise notre conditionneur de sol Transformer.

R.A. : Apporter du biocontrôle en grandes cultures fait partie de vos priorités ?

É.R. : Bien sûr, car les grandes cultures manquent de solutions. Notre réseau d’expérimentations en Europe nous permet de travailler de nouveaux usages. En France, les essais sont réalisés avec nos partenaires, les instituts techniques, les industriels de productions spécialisées et bien sûr, la distribution. L’huile essentielle d’orange est une substance active éradicante qui peut être utilisée sur de nombreuses cultures, et pas seulement en bio : à l’heure actuelle, la substance est utilisée pour 55 % en conventionnel. Elle représente un véritable outil de gestion des résistances et de réduction de l’inoculum tout au long de la saison. Enfin, elle ne laisse aucun résidu.

R.A. : Comment accompagnez-vous vos produits ?

É.R. : Les solutions de biocontrôle exigent un accompagnement renforcé. La technique est un axe très développé chez Oro Agri : notre base de données contient plus de 2 000 essais, ce qui nous permet de bien connaître nos solutions. Cette expertise est bien sûr partagée pour intégrer au mieux nos produits dans les programmes. Nous avions par exemple préparé, avec Nufarm, de nombreuses sessions de formation pour les conseillers de la distribution, mais le Covid-19 est arrivé. Ces sessions sont reportées à l’hiver prochain.