En France, le semencier Farmsaat séduit déjà 30 partenaires

En s’installant en France fin 2019, le pari du semencier allemand Farmsaat était osé : imposer son propre modèle de distribution. Exit les centrales d’achat, les coopératives ou les négoces ! « Nous nous adressons en direct aux agriculteurs, via un réseau de partenaires agricoles locaux », explique Patrice Goasmat, le directeur France de Farmsaat. 30 agriculteurs-partenaires nous ont d’ores et déjà rejoints. Cela est allé très vite. »

Des agriculteurs, vendeurs de semences

Leur mission : installer, sur leur exploitation, une vitrine d’essais des variétés, inviter des agriculteurs voisins à les découvrir, enregistrer les commandes, réceptionner les doses de semences et assurer la distribution. « Pour toutes ces actions, nos partenaires sont rémunérés, précise-t-il. Mais leur motivation n’est pas seulement financière. Ils veulent gagner en autonomie, en indépendance dans le choix de leurs semences et parler technique avec d’autres agriculteurs. Pour les clients, le fait que les génétiques aient été testées dans un contexte pédo-climatique local, et validées par un agriculteur est un réel plus. »

40 variétés de maïs

Aujourd’hui, Farmsaat France dispose dans son catalogue d’une quarantaine de variétés de maïs hybrides, en grain, ensilage, méthanisation, conventionnel et bio. Mais l’entreprise compte prochainement élargir sa gamme au soja, au sorgho, aux mélanges fourragers ou aux espèces d’interculture : autant de spécialités commercialisées en Allemagne, en Autriche, au Danemark, en Hongrie, aux Pays-Bas, en Belgique et en Suisse, là où le semencier est déjà implanté.

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Patrice Goasmat, DG de Farmsaat, aux côtés de Jean-Marc Dubot, l’un des 30 partenaires du semencier.[/caption]

Des variétés de 10 à 20 % moins cher

Les 30 agriculteurs-partenaires se situent pour l’heure essentiellement dans l’Ouest, le Nord et l’Est de la France. Jean-Marc Dubot, agriculteur à Guégon, dans le Morbihan, est l’un d’eux. « Grâce aux essais mis en place sur mon exploitation, je peux juger du comportement et de la qualité des variétés Farmsaat. C’est cette qualité qui m’a décidé à devenir partenaire. Les agriculteurs veulent voir avant de choisir. La vente directe se développe dans tous les secteurs, donc pourquoi pas en agriculture. L’agriculteur doit rester libre de ses choix et du modèle agricole à mettre en place dans un soucis de maîtrise des charges à l’hectare. »

Rentrer dans le Top 10 des semenciers

Patrice Goasmat ne s’avance pas sur l’objectif des surfaces à couvrir pour les semis 2021. « Nous partons de zéro, reconnaît-il. Mais nous espérons bien, à terme, rentrer dans le Top 10 des semenciers français. Pour ce faire, le déploiement de notre réseau de partenaires est capital. Deux responsables région, en Hauts-de-France et dans le Grand Est, sont en cours de recrutement. Leur rôle sera non seulement de former les agriculteurs aux produits de notre gamme mais aussi de recruter de nouveaux partenaires. »