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En Picardie, la réflexion autour des bulletins de santé du végétal est déjà bien engagée

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__Cette semaine, arrêt en Picardie pour observer comment se met en place la future épidémiosurveillance du territoire : le réseau qui à terme, remplacera les avertissements agricoles et qui donnera naissance aux bulletins de santé du végétal.__ « 2009 sera une année de transition pendant laquelle les bulletins de santé du végétal devront prendre forme, explique Christophe Martinet, chef du service régional de la protection des végétaux et actuel coordinateur du projet. Les avertissements agricoles vont disparaître le 31 décembre 2008 mais c’est la Protection des végétaux qui continuera à collecter les données et rédiger les bulletins. Mais depuis 3 ans, nous bénéficions déjà de l’aide de nombreux partenaires : près de 80 % des observations collectées sur les trois départements le sont par le biais des organismes stockeurs, des chambres d’agriculture… Dans notre région, les différents représentants de la filière agricole sont habitués à travailler ensemble : à n’en pas douter, cela va vite devenir un gros atout ». La dernière réunion de travail a eu lieu le 28 novembre : la prochaine est programmée fin janvier. « D’ici là, chacun doit faire le point sur son propre réseau d’observation, poursuit Christophe Martinet. L’idée est de compiler le savoir faire de chacun pour qu’à terme, nous fassions mieux, collectivement ». A.G. Même s’il reste encore pas mal de points à régler (financement, maillage précis du réseau, protocole, rythme d’observation, mode d’accès à l’information…) quelques tendances se dessinent. « Nous devrions aboutir à la rédaction de bulletins par filière, indique Renée Prévost, de la Chambre d’agriculture de la Somme. Reste à les définir (céréales, oléoprotéagineux, lin…) et à désigner un rédacteur par filière ». Du côté des OS, chacun espère conserver ses propres messageries de conseils. Comme l’explique Philippe Pluquet, de Noriap, « les bulletins de santé devraient proposer un état des lieux du territoire et mettre en avant telle ou telle présence de parasites. Point. A nous ensuite de bâtir le conseil en terme de préconisations. D’où l’importance de l’observation : elle devra être homogène sur l’ensemble de la région. Et puis, ne l’oublions pas : l’épidémio-surveillance ne concernera que les insectes et les maladies. Les agriculteurs auront encore besoin de conseils pour les herbicides et les engrais ».