Engrais : les livraisons ont progressé de 18 % au cours de la campagne 2010/2011
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C’est un bilan en demi-teinte du marché des engrais et des amendements qu’a dressé le 11 octobre l’Union des industries de la fertilisation (Unifa) par les voix de son président Joël Morlet et de son délégué général, Gilles Poidevin. La bonne nouvelle, c’est que les livraisons d’engrais en France métropolitaine ont progressé de 18 %, à 9,8 millions de tonnes, au cours de la campagne 2010/2011. Elles n’atteignent toutefois pas le niveau des 10 millions de tonnes dépassé en 2007-2008. Moins bonne nouvelle : sur le long terme, les agriculteurs épandent de moins en moins de phosphore et de potassium. Leurs apports ont été divisés par quatre depuis la fin des années 80. Pour l’Unifa, la question de l’entretien de la fertilité des sols est désormais posée. « Il sera difficile de maintenir les rendements actuels dans certaines régions », a fait remarquer Joël Morlet. Jean Pambrun
La politique européenne sur le changement climatique constitue un deuxième sujet d’inquiétude pour les industriels de la fertilisation. Bruxelles veut les obliger à acheter davantage de quotas pour pouvoir produire. « Ces achats représentent plus de 15 % de la valeur ajoutée des entreprises », a précisé Gilles Poidevin, pointant deux conséquences : une fermeture de certains sites de production européens et une « fuite de carbone » vers des pays tiers.