Enquête biocontrôle : montée en puissance de l’offre
Le | Agrofournisseurs
Présentation, lors des 6es rencontres du biocontrôle le 21 janvier à Paris, d’une enquête sur le déploiement de ces solutions alternatives en France, vu par les 40 sociétés adhérentes d’IBMA.
D’ores et déjà, les entreprises annoncent de belles perspectives puisque 38 solutions sont en développement pour la campagne 2019-2020 et la moitié d’entre-elles a déjà obtenu son AMM. Pour la campagne suivante, 20 solutions sont attendues. Néanmoins, en 2022 un bond est pressenti avec 68 solutions en prévision. La moitié de ces nouveautés sont des solutions naturelles (47 %), un tiers des micro-organismes (37 %) et 13 % des médiateurs chimiques. Les macro-organismes représentent 4 %.
A l’ horizon 2025, 35 nouvelles substances sont attendues et 30 au delà. L’arboriculture reste le secteur qui sera le mieux doté avec 58 produits dans le pipe line. La viticulture suit avec 52 produits, le maraîchage 49 et les grandes cultures 37. Comment déployer l’utilisation de ces produits sur le terrain ? En misant, pour 75 % des sociétés interrogées, sur la formation, 55 % les OAD. Le label est évoqué par 40 % d’entre-elles, que ce soit via ceux existants comme la HVE, le GIE CRC avec une valorisation du blé à 200 euros la tonne… ou un label en propre. Le travail sur l’itinéraire technique est cité par 5 % des firmes. Ce que ne s’expliquent pas les responsables d’IBMA, car pour eux ce levier est essentiel.
Un module de e-learning en test
Autre moyen pour pousser ces produits : la stratégie biocontrôle du gouvernement attendue prochainement, les démarches de filières, le plan Ecophyto, le rôle de la distribution agricole, largement reconnu par les agriculteurs présents au colloque. Le consortium biocontrôle reste le levier indispensable pour soutenir la recherche et l’académie de biocontrôle pour accompagner les formations. Un module de formation en ligne est en expérimentation. IBMA invite les conseillers à participer à la phase de test sur le site mygreentrainingbox.com. « Nous sommes dans le cadre d’un marché typiquement émergent, a souligné Ronan Goff, vice président d’IBMA et la mise en œuvre nécessite un investissement ». Et Alain Querrioux, 2e vice-président ajoute : « Nous sommes obligés d’avoir de l’acquisition d’expertise pour accompagner ce déploiement ».