Enquête Colza Clearfield : moins d’herbicide qu’avec une variété conventionnelle
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En 2013, 10 000 ha ont été semés avec le colza Clearfield, soit sur 0,7 % de la sole colza en France. Cette technologie, mise au point par BASF Agro, permet le désherbage chimique après la levée de culture, le traitement intervient alors si une quantité importante de mauvaises herbes est observée.
La société a réalisé en 2012 et en 2013 deux enquêtes auprès de 148 agriculteurs. Trois points clés ressortent des réponses : une meilleure efficacité, une possibilité de raisonner le désherbage en post-levée et une diminution du nombre de passages. Et 90 % des utilisateurs déclarent vouloir ressemer du colza Clearfield en 2014. « La baisse de l’indice de fréquence de traitement de 35 % en 2 ans dans le cadre d’itinéraires conduits avec le colza Clearfield s’inscrit dans la logique de l’agro-écologie, souligne Jean-Marc Petat, directeur développement durable de BASF. Le nombre de passages moyen est de 1,4 alors qu’il est de 2,3 avec les variétés conventionnelles. D’autres pratiques sont à l’étude pour minimiser le recours aux herbicides sur cette culture, surtout en zone de captage d’eau prioritaire. Ainsi, le colza peut être conservé comme tête de rotation. »
Le colza Clearfield est expérimenté en mélange avec des légumineuses, associations de vesce commune, de vesce pourpre et de trèfle d’Alexandrie, en modulant la dose d’herbicide appliqué. Ces cultures intermédiaires étouffent les mauvaises herbes et ne sont pas sensibles à l’herbicide applicable en post-levée. Elles limitent ainsi son utilisation. Les légumineuses sont ensuite détruites par le gel. Autre pratique étudiée : le desherbinage. Aussi à l’essai en tournesol, il permet d’appliquer l’herbicide sur le rang de colza uniquement et de biner entre les rangs pour détruire les adventices.
La technologie Clearfield est issue d’une technologie d’amélioration variétale (la mutagénèse) utilisée en agriculture biologique et conventionnelle. Un plan d’accompagnement a été mis en place dès 2013 par l’administration, les instituts techniques, les organisations professionnelles, les distributeurs et la société BASF afin de préserver la durabilité de cette solution.