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Exportation de céréales : le corridor renouvelé in extremis

Le | Agrofournisseurs

Le 18 mars, Moscou et Kiev ont finalement signé l’accord permettant d’exporter des céréales ukrainiennes. La Russie a cependant refusé de renouveler l’accord pour 120 jours, et demande un assouplissement des sanctions. Sa réelle durée reste incertaine.

Exportation de céréales : le corridor renouvelé in extremis
Exportation de céréales : le corridor renouvelé in extremis

L’Ukraine et la Russie ont renouvelé in extremis l’accord prévoyant l’exportation de céréales ukrainienne par un corridor maritime, samedi 18 mars 2023, date d’échéance du précédent accord. Les négociations, menées sous l’égide de la Turquie et de l’ONU, duraient depuis plusieurs semaines.

Mésentente sur la durée de l’accord

Si la prolongation de l’accord a été officiellement annoncée par Ankara et les Nations Unies, sa durée n’a pas été précisée. Le précédent accord, négocié en novembre, avait duré 120 jours. Et si le ministre ukrainien des Infrastructures, Oleksandr Kubrakov, a assuré que cette nouvelle prolongation durerait, elle aussi, quatre mois, il a été contredit par le Kremlin, qui affirme n’avoir donné son accord que pour une durée de 60 jours.

L’Ukraine demande à ouvrir plus de ports

Le ministre ukrainien a déclaré, sur les réseaux sociaux : « Le principal défi consiste à accélérer les inspections des navires en Turquie. Cela permettra au monde d’obtenir encore plus de produits agricoles ukrainiens. Nous continuons également de travailler à faire participer les ports de la région de Mykolaïv à l’initiative du grain, et à élargir la gamme de cargaisons. L’Ukraine a été et reste fermement ancrée dans l’économie et les marchés mondiaux. La capacité d’exporter davantage aidera à éliminer les risques inflationnistes et, par conséquent, les tensions sociales dans de nombreux pays du monde. »

La Russie dénonce des blocages l’empêchant d’exporter ses engrais

De son côté, Moscou demande un assouplissement des sanctions occidentales, pour lui permettre d’exporter plus facilement ses engrais. Si les fertilisants échappent aux blocages décidés par les états européens, leur exportation est rendue compliquée par le gel des activités financières et la logistique du transport. Serguei Verchinine, vice-ministre russe des Affaires étrangères, estime ainsi que « les exemptions de sanctions pour les denrées alimentaires et les engrais russes annoncées par Washington, Bruxelles et Londres sont pour l’essentiel inactives. »