FAO : ne pas oublier la crise alimentaire

« La crise financière mondiale ne doit pas nous faire oublier la crise alimentaire. L’agriculture a besoin d’une attention urgente et soutenue pour voir disparaître la faim et la pauvreté rurale » a rappelé Jacques Diouf, le directeur de la FAO, s’adressant aux autorités réunies à Rome le 16 octobre à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation. A.G.

Je tiens à réaffirmer que nous savons ce qu’il faut faire pour éradiquer le fléau de la faim qui afflige 923 millions de personnes dans le monde. Nous savons également ce qu’il faut faire pour doubler la production vivrière mondiale et nourrir une population qui va passer à 9 milliards d’habitants à l’horizon 2050.

Il est vital de maintenir l’impulsion engagée par les politiques en juin dernier. Chaque gouvernement doit concrétiser ses promesses financières sous peine que d’autres personnes ne sombrent dans une pauvreté plus profonde et une faim chronique et ce, malgré une récolte céréalière annoncée comme record »Il est vrai que le climat de grande incertitude actuel qui pèse sur les marchés internationaux et la menace d’une récession mondiale pourraient inciter les pays au protectionnisme et à la révision de leurs engagements en matière d’aide internationale mais pour Jacques Diouf, « ce serait très fâcheux et catastrophique pour de nombreux pays ».

Les deux priorités restent de relancer l’activité des petits paysans tout en continuant, par le biais de programmes coordonnés, de lutter contre la malnutrition qui menace près de 19 millions d’enfants.