Farines animales… le retour ?
Le | Agrofournisseurs
Le Conseil national de l’alimentation, où siègent des experts médicaux, des agriculteurs, des industriels et des représentants des associations de consommateurs envisage une ré-introduction progressive des farines animales dans l’alimentation du bétail. Les groupes de travail estiment que la situation sanitaire est désormais maîtrisée. Ils recommandent toutefois dans un premier temps de limiter les farines au secteur de l’aquaculture puis, dans un deuxième temps, de les proposer aux porcs et aux volailles, et ce, uniquement après un bilan bénéfices/risques. Ces mesures devront cependant être accompagnées de discussions entre l’ensemble des acteurs et d’une communication renforcée en direction des consommateurs. Le Snia (syndicat national de l’industrie de l’alimentation animale) demande pour sa part de la prudence. A.D. et S.Ay.
Suite à une demande du gouvernement, le CNA et l’Anses (Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), ont travaillé depuis octobre 2010 sur la possible réintroduction partielle des farines animales. Cette requête du gouvernement découle d’une proposition de la Commission européenne de juillet 2010.
Le projet d’avis devrait être proposé au vote lors de la séance plénière de septembre 2011.
Si le Snia partage l’avis de l’Agence européenne de sécurité alimentaire sur l’innocuité des farines animales, le syndicat envisage à nouveau leur utilisation « qui si le consommateur l’accepte et que les conditions fournies par le législateur soient compatibles avec les process des fabricants », indique Adolphe Thomas, président du Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale. En effet, depuis le retrait des farines animales, les industriels travaillent avec des cahiers des charges qui garantissent le 100 % végétal. « Nous devons continuer à répondre à nos clients, comme la grande distribution », explique Adolphe Thomas. Autre point à gérer dans les processus industriels : la notion de traces dans les aliments. « Il faudrait également les mêmes règles pour tous les Etats membres », insiste le président du Snia.