Filières animales : Coop de France s’adresse à la distribution pour réduire les coûts de production
Le | Agrofournisseurs
S’entendre avec la distribution pour réduire un certain nombre de coûts en filière, c’est l’idée exprimée par le pôle animal de Coop de France lors d’une conférence de presse, le 14 février à Paris. Le principe est simple : à la demande des distributeurs, les usines ont multiplié leur nombre de références. Et chaque référence supplémentaire entraîne une déperdition de temps sur les lignes de productions. « Les abattoirs croulent sous le nombre de références, parfois jusqu’à 50 rien que pour les emballages : couleur, épaisseur, hauteur du rebord… Une usine d’alimentation peut travailler avec 60 cahiers des charges différents, dont certains sont très voisins », constate Hubert Garaud, président du pôle animal de Coop de France. Il s’agit donc de resserrer la gamme en uniformisant certains aspects de la production, pour lesquels la différenciation handicape la compétitivité de la filière sans procurer de véritable valeur ajoutée. La marge de manœuvre existe : en France, un abattoir spécialisé en poulets jongle avec plus de 600 références, quand son homologue allemand se limite à 250« . E.P.
Économiser entre 3 et 7 % des charges selon les filières
Autre piste évoquée : l’optimisation des commandes. « Un camion arrive en usine avec 19 tonnes de carcasse en moyenne, pour repartir avec seulement 4 tonnes de produits finis », avance Hubert Garaud. Selon Coop de France, des progrès sont possibles, en favorisant notamment des commandes plus importantes et moins fréquentes pour rationaliser les volumes transportés. Diminution sensible du nombre de références et optimisation des commandes pourraient aboutir à un retour économique variant de 3 à 7 % des charges selon les filières. Alors que le pôle animal de Coop de France s’apprête à formuler ces propositions à la distribution, Hubert Garaud affirme sentir chez certains distributeurs l’envie d’aller dans ce sens.
Viande chevaline : Coop de France réclame un étiquetage clair
La conférence de presse se tenant peu avant les résultats de l’enquête des autorités publiques sur l’affaire des lasagnes à la viande de cheval, Bruno Colin, président de la filière bovine chez Coop de France, s’est montré très prudent sur ce sujet. Estimant que la filière était la grande perdante de cette affaire, avec le consommateur, il a simplement rappelé que Coop de France s’est positionnée longtemps avant cette affaire en faveur d’un étiquetage d’origine clair pour les produits transformés.