L’Anses a publié, le 15 janvier 2019, son avis relatif à « l’évaluation du signal concernant la toxicité des fongicides inhibiteurs de la succinate deshydrogénase (SDHI) ». L’Agence s’était autosaisie, en mai 2018, suite à une tribune publiée dans Libération par un collectif de scientifiques : ce dernier attirait l’attention sur les risques potentiels pour la santé humaine de l’usage des fongicides SDHI.

Poursuite des investigations

Le groupe d’experts dédié a examiné les hypothèses évoquées par les lanceurs d’alerte, ainsi que l’ensemble des données scientifiques disponibles sur le sujet. D’après ces travaux, l’Anses conclut que rien ne justifie la modification ou le retrait des autorisations de mise sur le marché de ces produits. Pour autant, l’Agence ne clôt pas le dossier : elle poursuit les investigations, notamment dans le cadre du dispositif de phytopharmacovigilance. Elle a par ailleurs fait part, au niveau européen, de la nécessité de mieux prendre en compte le mécanisme de l’inhibition de la SDH et les effets potentiellement induits dans l’évaluation de la toxicité de ces substances.