Fruits et légumes : halte aux distorsions de concurrence !
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« L’interdiction en France de nombreux produits phytopharmaceutiques, autorisés par ailleurs dans d’autres pays européens, crée des distorsions de concurrence intenables et met la profession au bord de la faillite », a tenu à rappeler le Collectif Sauvons les fruits et légumes de France, le 28 avril, à l’Assemblée nationale, lors d’une conférence de presse organisée à l’initiative du groupe parlementaire sur les fruits et légumes, présidé par Jacques Remiller, député-maire de Vienne. Dans son étude « Réglementation sur les pesticides : impasses techniques et distorsions de concurrence », l’association montre que sur 261 usages clés pour les cultures, 23 % sont vides et 28 % sont précaires. Sept cultures seraient particulièrement touchées, avec moins de 25 % de leurs usages bien pourvus : asperge, carotte, cardon, fenouil, fraise, navet et radis. Gaëlle Gaudin
Photo, de g. à d. : Jacques Remiller, député-maire de Vienne ; Bernard Géry, collectif Sauvons les fruits et légumes ; Daniel Sauvaitre, Association nationale pommes poires.
« Cette situation concerne aussi bien les producteurs conventionnels que les producteurs bio », précise Bernard Géry, maraîcher et porte-parole du Collectif. L’association attend beaucoup de la procédure de reconnaissance mutuelle, qui devrait permettre aux agriculteurs français d’utiliser les mêmes produits que leurs voisins européens, mais craint que la France se distingue une nouvelle fois en redemandant de nouvelles études pour l’obtention d’homologations nationales.
Jacques Remiller, de son côté, va essayer de faire passer un amendement en faveur de la profession : « Si cet amendement n’est pas voté dans la loi Grenelle 2, nous le déposerons dans la LMA. Nous avons 78 députés de notre côté, qui refusent de voir mourir la profession sous prétexte que la France veut se montrer le meilleur élève de l’Europe en matière de réduction de pesticides ».