Fruits et légumes : le manque de produits phytos pénalise les producteurs français
Le | Agrofournisseurs
« Attente de dérogations, défaut d’homologations de produits phytosanitaires, suppression de molécules, les producteurs français se trouvent démunis alors que les voisins européens ont accès à des solutions phytosanitaires homologuées », s’insurge le Collectif Sauvons les fruits et légumes dans un communiqué daté du 19 mars. Et de mettre en avant l’exemple de la production de pommes, qui attend, pour lutter contre le puceron lanigère, l’autorisation de la clothianidine en agriculture conventionnelle et celle de l’huile de neem en agriculture biologique. « Nous avons constamment en France un retard de trois à dix ans dans les processus d’homologation », précise Jean-Claude Moron, porte-parole du Collectif. G.G.
Le Collectif dénonce également l’interdiction de la bouillie sulfo-calcique, pour lutter contre la tavelure en production de pommes bio. « Pour les variétés traditionnelles (golden et gala), la production en bio devient même impossible. Seules quelques variétés résistantes à la tavelure peuvent être cultivées ». Et d’ajouter que le problème se retrouve avec la benzyladénine, indispensable pour l’éclaircissage des pommiers : la molécule n’est autorisée que provisoirement… et toujours de façon tardive.
A noter que l’association devrait publier en avril les résultats de son étude d’impact de la réduction des produits phytosanitaires sur la production de fruits et légumes.