… gouvernement et syndicats se mobilisent

Le 12 mai, alors que se tenait le premier comité sécheresse, le ministre de l’Agriculture a annoncé différentes mesures pour venir en aide aux agriculteurs et particulièrement aux éleveurs dont les trésoreries se trouvent déjà affaiblies. Ainsi, les éleveurs pourront utiliser les jachères, y compris celles réservées à la biodiversité, comme fourrage pour les animaux. Bruno Le Maire demande également aux céréaliers de ne pas broyer les pailles et de les mettre à disposition des éleveurs, en préparant des « contrats fourrages paille », à des prix raisonnables pour tous. D’ailleurs, pour éviter que le prix de la paille et du foin ne flambe, des bourses au fourrage et à la paille s’organisent déjà, orchestrées par les chambres d’agriculture ou les FDSEA. A.G.

Autres mesures annoncées par le ministre :

- l’étude de dérogations pour les produits sous labels afin que les éleveurs puissent s’approvisionner en fourrages en dehors des périmètres définis dans les cahiers des charges

- une demande auprès de l’UE pour anticiper le versement de la prime vaches allaitantes, habituellement payée au 15 octobre.

- Un assouplissement des mesures agro-environnementales.

Ces diverses questions seront à l’ordre du jour du conseil des ministres de l’Agriculture de l’UE le 17 mai. Car pour lui, la résolution des conséquences de la sécheresse passera aussi par des solutions européennes.

Par ailleurs, il a indiqué qu’il allait étudier de près avec la ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, l’accélération des projets de stockage de l’eau pour anticiper les crises.

Les syndicats sont plutôt satisfaits de ces annonces. La Confédération paysanne aurait souhaité que le gouvernement aille plus loin en interdisant le broyage de la paille et en fixant un prix entre 60 et 80 €/t rendu chez l’éleveur acheteur.