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Grand emprunt, 35 milliards… dont un pour les agro-biotechnologies

Le | Agrofournisseurs

Sur les 35 milliards d’euros que devrait recueillir le grand emprunt, 16 milliards iront à l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation. Le reste se répartit sur six axes : favoriser le développement des PME innovantes (2 Mds) ; accélérer le développement des sciences du vivant (2 Mds, dont la moitié pour l’innovation dans les agro-biotechnologies) ; développer les énergies décarbonées et l’efficacité dans les gestions des ressources (3,5 Mds) ; faire émerger la ville de demain (4,5 Mds) ; inventer la mobilité du futur (3 Mds) et enfin investir dans la société numérique (4 Mds). Le soutien à l’innovation dans les agro-biotechnologies se fera sur la base de 10 % par an, sur dix ans. La Commission Juppé-Rocard propose de rassembler les acteurs publics et privés « du secteur agricole, agroalimentaire et biotechnologiques » autour de projets, financés conjointement à des investisseurs privés. C.D.

Photo : Alain Juppé et Michel Rocard ont remis leur copie… qui reste à arbitrer par le gouvernement.

La structure de portage des fonds serait l’Ademe, qui animerait un comité de pilotage veillant au respect de l’objectif clairement défini : « permettre le développement d’innovations dans la production de matières premières agricoles et dans l’utilisation de carbone renouvelable en substitution au carbone fossile ».

L’enjeu est de répondre à une demande alimentaire croissante (y compris en intégrant les composantes bénéfiques pour la santé ou les emballages à atmosphère modifiée) et de faire face à la raréfaction des ressources fossiles.

L’accent serait mis, dans le domaine des biotechnologies vertes sur le génotypage à haut début, l’ingénerie cellulaire et moléculaire, afin de produire des « variétés végétales innovantes répondant aux besoins d’une agriculture à hautes performances économiques et environnementales ». En ligne de mire, autant l’alimentation humaine et animale que nouvelles filières du carbone renouvelables, à base d’amidon ou d’oléagineux.

Les biotechnologies blanches sont également en lice, pour le développement d’enzymes et des micro-organismes à des fins chimiques ou bioénergétiques à partir de biomasse.

Le rapport rappelle les engagements déjà pris par la France : le programme Génoplante, ceux concernant les biocarburants de 2 et 3e génération et enfin, les programmes menés sur la chimie verte, notamment dans le cadre des pôles de compétitivité.