Grandes cultures : le réchauffement climatique, premier responsable de la baisse des rendements
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« Pour le blé et le colza, l’augmentation de la température apparaît comme le facteur contribuant le plus à la réduction des rendements, même s’il y a une part non négligeable due à l’évolution des itinéraires techniques ». Telle fut l’une des conclusions du débat qui s’est tenu le 5 mai à l’Académie d’agriculture sur l’effet du réchauffement climatique et l’évolution du rendement en grandes cultures. Une étude montre, en effet, que sur les vingt dernières années on observe pour certaines espèces un ralentissement dans l’amélioration des rendements (cas du blé d’hiver, de l’orge d’hiver, du colza), alors que d’autres ne semblent pas affectées (orge de printemps, betterave, maïs) : le tournesol exprimant un comportement intermédiaire. G.P.
Parmi les autres causes étudiées : la Pac, favorisant les économies d’intrants ; la génétique, dont les effets sont masqués par les autres facteurs ; la chute de la fertilité des sols, par exemple pour le blé, le facteur essentiel apparaît être le changement de précédent comme la disparition du pois protéagineux remplacé par le colza, moins favorable ; les déplacements des zones de cultures, facteur essentiel expliquant le ralentissement dans la progression des rendements du tournesol.
« Ces effets demandent certes à être confirmés par des études plus analytiques, mais cette évolution du climat devrait être prise en considération à plusieurs niveaux », ont souligné les intervenants. Parmi les pistes à étudier : le choix des espèces, les critères de sélection à l’intérieur d’une espèce et les itinéraires techniques.
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