Hausse de 12 centimes de la CVO
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La cotisation volontaire obligatoire (CVO) Intercéréales prélevée pour chaque tonne de blé tendre, d'orge, de blé dur, de maïs, de riz, d'avoine, de seigle, de sorgho et de triticale augmentera de 0,12 € à compter du 1er juillet 2016. Elle s'élèvera ainsi à 0,63 €. Cette décision, validée en assemblée générale d'Intercéréales en octobre 2015 et publiée au JO du 22 novembre 2015, a été communiquée la semaine dernière. L'interprofession mettra aussi en place une CVO de 0,03 € par tonne, payée par le collecteur. « Elle ne sera pas répercutée sur l'agriculteur », assure Solenn Le Boudec, directrice adjointe d'Intercéréales. La hausse nette pour l'exploitant ne sera que de 0,04 € car dans le même temps, l'État a abaissé de 8 centimes par tonne taxe fiscale affectée (TFA), destinée au financement de FranceAgriMer. Solène Le Boudec rappelle qu'aucune augmentation de CVO n'a été menée depuis sa mise en place il y a 12 ans.
Désaccord de la Coordination rurale et de l'OPG
Cette annonce n'a pas manqué de faire réagir la Coordination Rurale et l'Organisation des producteurs de grains (OPG) qui déplorent dans un communiqué du 12 avril « le manque de solidarité de l'interprofession céréalière à l'égard des agriculteurs ». et que « ces sommes soient surtout utilisées pour trouver des débouchés au cours mondial dans des pays très lointains ». Un argument que Solenn Le Boudec réfute. « 72,5 % des cotisations sont consacrées à la R&D, et celle-ci est portée par Arvalis - Institut du végétal, un établissement français », rappelle la directrice adjointe. La hausse de CVO augmentera le budget de la R&D de 4 M€ pour atteindre 27 M€. La promotion des céréales françaises sur le territoire et à l'étranger est toutefois une des finalités de ces cotisations. « Cela représente aujourd'hui 5 M€ et 4 M€ supplémentaires y seront alloués à compter du 1er juillet 2016 », indique la directrice adjointe. Enfin l'enveloppe dédiée aux « actions filières », dont fait partie le plan protéines, s'élèvera à un million d'euros. L'interprofession souhaite particulièrement renforcer ce dernier axe.