Hausse des cours : meuniers et fabricants d’aliments prônent la régulation

Si les céréaliers se réjouissent de la hausse des cours des matières premières agricoles, il n’en va pas de même pour les transformateurs. Le pôle animal de Coop de France a ainsi souligné fin juillet l’impact sur le coût de revient du renchérissement des céréales : plus 20 à 30 euros/t pour les aliments porcs et volailles. Faute de pouvoir absorber cette hausse et encore moins de la répercuter intégralement sur des producteurs déjà fragilisés, le pôle animal de Coop de France demande la mise sur le marché des stocks d’intervention d’orge à prix coutant pour la Commission européenne (5,6 Mt en Europe, dont un million en France). Le Snia (structures privées) reprenait la proposition d’ouverture des stocks d’orge dans un communiqué le 12 août. La meunerie française réaffirme elle aussi « la nécessité de mettre en place des outils de régulation du marché », en particulier « la constitution d’un stock européen de réserve ». Les marchés à terme des produits agricoles doivent par ailleurs être mieux encadrés, estime l’ANMF. C.D.