Haut Conseil des biotechnologies : le premier dossier sera la filière sans OGM
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« Il aura fallu presque une année pour former les rangs du Haut conseil des biotechnologies. » En présentant le 22 avril ses missions et sa composition, Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, a insisté sur la pertinence de cette entité d’évaluation et d’encadrement des biotechnologies. « C’est un rigoureux outil d’aide à la décision doté d’une double compétence, scientifique et socio-économique », a-t-il complété, et auquel il compte donner une portée européenne. « J’espère que ce modèle se développera. »
Le premier dossier qui sera examiné porte sur la liberté de produire sans OGM. Le calendrier reste toutefois à définir. A.D.
Trois experts pour piloter le Haut Conseil
A la présidence du Haut Conseil des biotechnologies : Catherine Brechignac, présidente du CNRS. Elle a avoué avoir une première fois refusé cette fonction puis s’être laissée convaincre en se positionnant, non pas comme scientifique mais comme une citoyenne : « le fait d’aborder le dossier aussi sous l’angle sociétal m’a décidée. » Le conseil scientifique est présidé par Jean-Christophe Pagès, professeur des universités, praticien hospitalier, spécialiste de biologie et biochimie moléculaire et déjà membre de la Commission du génie génétique. C’est Christine Noiville, directrice de recherche au CNRS, juriste, spécialiste des liens entre le droit et les évolutions scientifiques qui assure la présidence du comité économique éthique et social.
Au total, le Comité comprend 63 membres pour 75 candidatures. Antoine Messean, Bertrand Ney et Jacques Pages sont retenus en qualité d’experts en sciences agronomiques. Chaque syndicat agricole est aussi représenté.
Le Haut conseil est doté d’un budget de 1 million d'€ et d’un secrétariat permanent installé place de Fontenoy à Paris. Il y sera installé officiellement le 12 mai.