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Interdiction des néonicotinoïdes : la filière betterave-sucre réaffirme son besoin de dérogation

Le | Agrofournisseurs

La filière betterave-sucre n’en démord pas : la nécessité d’obtenir une dérogation à l’interdiction d’utilisation des nénonicotinoïdes, qui entrera en vigueur au 1er septembre 2018, est bien réelle. Selon l’Association interprofessionnelle de la betterave et du sucre (AIBS), sans néonicotinoïdes, les pertes potentielles en rendement pourraient aller jusqu’à 50 % dans certaines régions. Elle appelle donc le Gouvernement à donner une suite favorable à la dérogation qu’elle a demandée fin avril.

Une résistance déjà avérée

Dans un communiqué daté du 4 juin, l’association souligne également le fait que la seule alternative relevée par l’Anses pour lutter contre les ravageurs des parties aériennes, dont les pucerons, sur betterave, réside dans un unique produit composé de pyréthrinoïdes et de carbamates. L’Anses, dans son rapport, identifie un risque de développement de résistance des pucerons à cette unique alternative. Or dès 2014, « une étude de l’Anses-Lyon concluait qu’une très forte majorité des populations de Myzus Persicae, le puceron vert vecteur des jaunisses virales, étudiées présentaient déjà une double résistance aux pyréthrinoïdes et aux carbamates », précise l’association. Et d’affirmer que « la résistance des pucerons n’est pas un risque potentiel, elle est déjà avérée ».