Interdiction des néonicotinoïdes : la recherche variétale n’est pas prête

L’interdiction des néonicotinoïdes au 1^er septembre 2018 pose la question des solutions alternatives ou de substitution pour ces insecticides. Pour l’Union française des semenciers (UFS), l’équation est impossible à résoudre à cette échéance. « Il faut six à dix ans pour créer une variété, insiste Anne-Céline Contamine, directrice technique de l’UFS. Il n’y a actuellement pas de réelles pistes, même si tous les sélectionneurs inscrivent la résistance aux insectes et aux viroses dans leurs programmes, et que les nouveaux outils de sélection peuvent nous permettre d’aller plus vite. » Toutefois, l’UFS indique que les entreprises semencières ont déjà réduit par trois les taux de poussières émises lors du process industriel de fabrication des semences traitées, via le plan « qualité poussière », PQP, un référentiel de qualité. Cette meilleure maîtrise des poussières limite les contaminations. Le Plan PQP a été lancé en 2010 sur le maïs, 2011 sur colza et tournesol et 2012 sur céréales, à la demande des organisations professionnelles. Près de 90 % de la production de semences de maïs est certifiée selon ce référentiel.