IoTrap facilite la gestion des insectes dans les silos : les OS, séduits
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Après trois années de recherche et de tests, IoTrap, l’outil connecté développé par Javelot et Arvalis pour piéger et identifier les insectes dans les stockages de grains est au point. Les quatre coopératives qui l’ont testé sont unanimes sur les atouts de cette solution : rapide, facile à mettre en place, intuitive et efficace.
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Le piège connecté IoTrap (à gauche) doit être associé à une sonde thermométrique pour quantifier le risque d’évolution des insectes présents.[/caption]
« L’intelligence artificielle entre dans les silos pour gérer les insectes », introduit Félix Bonduelle, co-fondateur de la start-up IoTrap, pour présenter sa solution connectée. Le principe est simple. Installer plusieurs sondes, de 50 cm de haut, au sommet du tas de grains et attendre. Attendre que les insectes soient piégés et… photographiés. « Cet outil est composé de trois parties, précise Werner Broutier, chef de projet IoTrap : en haut, le cerveau de la solution, puis une zone de piégeage perforée de plus de 2000 trous et une pièce basse avec un réservoir dans lequel est prise une photo par jour. Ces données sont ensuite analysées par un algorithme qui identifie, grâce à l’intelligence artificielle, les ravageurs présents. »
Repérer très tôt les insectes
L’enjeu est de taille : repérer, en continue et précocement, la présence éventuelle de ravageurs à l’heure où les insecticides de stockage sont de plus en plus souvent écartés des cahiers des charges des clients des OS. D’où l’intérêt pour Océalia, Centre Ouest Céréales, Dijon Céréales et Ternoveo de tester cet outil.
« Un œil dans le silo »
Pour Alexandre Thouin, responsable d’exploitation chez Centre Ouest Céréales, « cet outil permet d’avoir un œil dans le silo. Bien conçue, facile à installer et à manipuler, cette solution cible les zones les plus à risque et ajuste nos stratégies de gestion du risque insecte. » Toute installation est accompagnée par Javelot pour former les futurs utilisateurs et assurer un suivi les premières semaines.
« Les clients, rassurés »
Océalia fait également partie des coopératives qui, durant un an, ont testé ces pièges connectés. « Les photos rassurent nos clients, précise Didier Renou, responsable qualité. Cela leur prouve que la traçabilité est parfaitement assurée. La détection des insectes a lieu très tôt ce qui nous permet de réagir plus vite pour mettre en place l’itinéraire adéquat : nettoyage, fumigation, désinsectisation… Cet outil valide le savoir-faire et la technicité de nos agents. »
Ne pas oublier la thermométrie
Ludovic Lignier, responsable de la conservation des céréales chez Dijon Céréales, confirme : « IoTrap s’intègre parfaitement dans notre politique de stockage, à ajuster en fonction des cahiers des charges de chaque filière. » Marine Cabacos, ingénieure en protection intégrée des grains stockés chez Arvalis précise toutefois que « cette solution connectée doit bien évidemment être associée à une sonde thermométrique pour traduire les données recueillies en seuil de risque des infestations. Les deux outils doivent être positionnés côte à côte en haut des tas. »
Lancement d’une pré-série industrielle
Pour l’heure, Javelot ne dispose que de trente lots disponibles à la vente : un lot étant composé de dix pièges et de deux relais de communication. « Depuis un an, dix lots ont déjà été installés, soit 100 pièges, 10 000 photos prises et 15 000 identifications d’insectes réalisées. L’idée est de produire davantage de lots via le lancement d’une pré-série industrielle », précise Félix Bonduelle.