La coopération forestière unie dans la gestion des tempêtes

Le 1/8ème des forêts de France, soit environ 2 millions hectares, ont été mis à terre en décembre 1999, par les tempêtes Lothar et Martin. Alors que les forestiers « ne pensaient jamais revivre ça », le 24 janvier 2009, la tempête Klaus a frappé le Sud Ouest de la France. Lors d’une conférence de presse fin janvier à Paris, les directeurs des dix plus importantes coopératives forestières de France ont expliqué comment ils ont fait face aux conséquences de ces « tempêtes du siècle ». Ils ont mis en place une gestion spécifique : constitution d’une cellule de crise afin d’estimer les dégâts, définition des priorités et intervention pour qu’un plan national « Tempête » soit élaboré. G.P.

Photo : Les coopératives forestières ont du gérer des milliers d’hectares de forêts mises à terre

Les coopératives forestières insistent sur le renforcement de leur collaboration afin de remettre ensemble la forêt de France sur pied. « Elle a marqué le début d’un travail en réseau à l’échelle nationale ». Par exemple, cinq techniciens « Tempête » venant de différentes régions, sont venus compléter les équipes dans le Lot-et-Garonne. Les échanges de techniques et savoir-faire entre coopératives sur les différents outils de gestion de la tempête ont également permis d’accélérer leur mise en œuvre. Une concertation étroite entre les coopératives du Sud a notamment permis la structuration d’un réseau de plates-formes de stockage en un temps record. D’autres moyens logistiques sont également mutualisés comme les machines sur les chantiers ou les transports des bois en camion ou train.

Une leçon pour l’avenir

« A chaque fois, les représentants des coopératives forestières n’ont pas ménagé leurs efforts pour qu’un plan national soit adopté au plus vite », précisent les coopératives forestières. Ensemble, ils ont milité auprès de tous les échelons de leurs interlocuteurs publics. Enfin, ils soulignent que les efforts pour gérer ces crises, les stratégies et les outils mis en place pour y faire face « doivent servir à anticiper et mieux se préparer à de telles crises dans l’avenir. »

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