La coopération vinicole prône la régulation et le regroupement

La fin de la campagne vinicole 2008 est marquée par une baisse des cours et un retard des achats. « Nous nous demandons si les causes de cette tendance baissière préoccupante sont conjoncturelles ou structurelles » s’interroge la confédération des coopératives vinicoles de France (CCVF) qui souhaite que soit réalisée d’urgence une expertise approfondie sur le sujet. Une étude qui pourrait être confiée à France AgriMer. La CCVF, par la voix de son président, Denis Verdier, prône une régulation des prix par la négociation et un regroupement des coopératives. M.L.

Mesures de régulation

A l’instar du secteur laitier, Denis Verdier souhaite rassembler la profession, afin d’ouvrir des négociations entre producteurs et metteurs en marché pour la « mise en place d’indicateurs de tendances de prix », s’inscrivant dans une démarche de régulation. Il préconise aussi la transparence pour les accords au sein de la filière. Une démarche qui serait, selon lui, approuvée par Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA. Denis Verdier table par exemple sur 45 € l’hectolitre pour les vins d’entrée de gamme, les vins sans indication géographique. Un prix qui resterait compétitif sur le marché extérieur.

Vers des regroupements de coopératives

Le président de la CCVF aspire également à une meilleure structuration de la filière, et encourage ses coopératives à se regrouper : « il faudrait qu’au moins un tiers des coopératives actuelles se rapprochent » a-t-il avancé. Parce qu’ainsi elles divisent leurs charges, assurent une meilleure régularité des ventes et peuvent financer régulièrement leurs coopérateurs. Le tout, « en disposant des moyens financiers nécessaires à l’exportation ». Il n’exclut pas des partenariats avec les négoces.

Récoltes

Les estimations annoncent une récolte 2008 singulièrement faible ; avec 42 900 millions d’hectolitres (hl), ce serait le niveau le plus bas depuis 20 ans. Les exportations françaises vers l’Union Européenne perdent 30 % en valeur sur le premier trimestre 2009 par rapport à la même période en 2008.

A la veille des vendanges 2009, c’est une récolte “normale” qui est attendue, entre 45 et 47 millions d’hl, avec un très bon niveau qualitatif, grâce au soleil et à la chaleur.