La filière lait va troquer ses quotas pour des contrats

La filière lait voit aujourd’hui l’horizon s’éclaircir : hausse du prix de ses productions, demande soutenue et desserrement progressif de la contrainte des quotas pour aller jusqu’à leur disparition programmée en 2013. C’est en fait un complet bouleversement du mode de fonctionnement de cette filière qui s’engage. Et, avec lui, une réflexion sur de nouveaux outils de gestion du marché. L’idée de contractualisation fait son chemin, prônée en premier lieu par la Fédération nationale des producteurs de lait… Sous réserve que contractualisation ne rime pas avec intégration, comme cela a été le cas avec la volaille. La problématique pour les industriels est clairement de s’assurer d’une offre régulière, au moment où Belges ou Espagnols commencent à acheter sur les zones frontalières. Les producteurs sont donc plutôt en position de force pour négocier à la fois les quantités de base de ces futurs contrats de droit privé (qui remettraient aussi en question le rôle de l’interprofession), les indicateurs pouvant servir à l’indexation des prix ou encore la durée de ces contrats. Une vraie révolution culturelle. C.D.