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La grève du lait débute… et divise

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Jeudi soir, la grève du lait a démarré, pour une durée indéterminée, pilotée par l’Apli (Association des producteurs de lait indépendants), l’OPL (branche de la Coordination rurale) avec le soutien de leurs collègues européens de l’EMB (European Milk Board). Le lait sera distribué gratuitement : le surplus sera jeté dans les fosses à lisier. Pour l’OPL, c’est certain : « cette grève va coûter cher à tout le monde. Nous ne souhaitons pas qu’elle dure mais notre détermination est là ». A.G.

Pour la FNSEA, la FNPL et les JA, cette grève « n’est pas une solution, encore moins une protection. Nous ne la soutenons pas. Cette action, qui consiste à jeter le fruit de son travail, peut diviser et choquer, y compris nos concitoyens qui sont eux-mêmes éprouvés durement par la crise ». Ils appellent les producteurs de lait français à l’union pour « éviter des conflits et altercations » entre eux. L’EMB réclame de son côté un changement de direction de la politique laitière

Pendant ce temps, la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) lance le logo « Eleveurs laitiers de France ». Une initiative qui doit inciter le consommateur à acheter du lait produit, collecté et transformé en France.

La FNCL (fédération nationale des coopératives laitières) appelle les coopératives à ouvrir un débat en toute transparence avec leurs sociétaires sur la contractualisation. « Sa mise en œuvre est nécessaire, précise la fédération dans un communiqué daté du 9 septembre. Elle formalise les relations entre éleveurs et transformateurs. Pour les entreprises, elle représente un outil pertinent de connaissance et de pilotage de la production. Pour les producteurs, elle apporte réactivité, visibilité et sécurité.

Appliquée de façon homogène et collective dans la filière, elle aura un effet régulateur puissant et profitable à l’ensemble des acteurs ».