La pénurie d’œufs est conjoncturelle

« Le niveau de déficit en œufs n’est que conjoncturel, commente Hugues Mongé, responsable de la production d’œufs pour Glon-Sanders. Depuis deux semaines, les cours des œufs ont même commencé à s’orienter à la baisse ». Ce spécialiste de la filière œufs en amont tient ainsi à répondre à ceux de l’aval, industriels de l’alimentation utilisateurs d’œufs, qui ont tiré la semaine dernière la sonnette d’alarme à propos du fort renchérissement des œufs. L’entrée en vigueur au 1^er janvier 2012 des nouvelles normes européennes sur le bien-être des poules pondeuses est bien responsable de ce déficit en œufs. Mais contrairement à ce que laissent entendre les industriels de l’alimentaire qui réclament des aides de la part de l’UE, la situation se serait que passagère.L.C.

Face aux forts investissements requis pour augmenter de moitié la taille des cages des poules, aux prix bas des œufs l’an dernier et à la hausse du coût des aliments, nombreux sont en effet les producteurs d’œufs qui ont retardé le moment de leur mise aux normes. Or, tant qu’elles ne sont pas conformes, les installations n’ont plus le droit de produire et une période d’inactivité pouvant aller jusqu’à huit mois impacte celles qui se mettent aux normes.