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14 000 ha de multiplication de semences bio

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Pour le Groupement interprofessionnel des semences et plants (GNIS), le salon biennal Tech&Bio, qui s’est tenu dans la Drôme les 18 et 19 septembre, est l’occasion de faire le point sur la dynamique de la production de semences bio. Depuis la dernière édition, la filière présente des progressions à deux chiffres sur plusieurs indicateurs. « Entre 2017 et 2019, les surfaces de multiplication de semences bio ont augmenté de 70 %, pour dépasser les 14 000 ha, détaille Michel Straëbler, secrétaire général de la commission AB du Gnis. Le nombre d’agriculteurs multiplicateurs a augmenté de 82 %. »

Cap sur la fin des dérogations

Des chiffres qui permettent aux semenciers de proposer toujours plus de choix aux agriculteurs. « Au-delà de la quantité, la tendance est aussi à une palette plus large de semences bio, y compris sur des critères importants lors de la transformation, glisse Michel Straëbler. En deux ans, les producteurs français ont vu le catalogue présenter 25 % de variétés bio en plus. » Les espèces qui profitent le plus de cette tendance sont la pomme de terre (+ 446 % de variétés), les oléagineux (+ 78 %) et le maïs (+ 63 %).

De quoi avancer sereinement vers la fin des dérogations. Le Gnis espère que les producteurs bio n’auront plus besoin de se rabattre sur des variétés conventionnelles, par manque de disponibilité. Le règlement européen a cette ambition pour 2035. Si la France bénéficie d’un approvisionnement complet en semences de blé tendre d’hiver depuis 2018, douze autres espèces devraient être dans ce cas en 2020 pour la pomme de terre et l’orge par exemple (1), et 2021 pour le soja (2).

(1) Ainsi que l’Avoine, le chou de milan, le seigle.
(2) Ainsi que les concombres courts épineux et lisse, les courges, la laitue « jeune pousse », la luzerne et le pois fourrager.