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La séparation vente/conseil affectera également les semenciers

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Claude Tabel, président de l’UFS, l’union française des semenciers indiquait dans notre mag en ligne dédié aux phytos et aux semences que la loi Egalim devrait également affecter les semenciers. Si l’un des impacts, pour les semences destinées à l’export, a déjà été évoqué, le second, sur le triage à façon, a lui, rarement été souligné. En effet, de nombreux distributeurs réalisent du travail à façon au bénéfice des semenciers pour calibrer, trier, stocker, traiter les semences et les ensacher. Or, si un distributeur choisit le conseil, il ne pourra plus réaliser cet acte de traitements de semences, considéré comme de la vente de produits phytosanitaires. Une conséquence à laquelle le gouvernement n’avait pas pensé et qui pose de multiples interrogations aux semenciers. Là encore, des alternatives sont recherchées

Menace sur l’export vers pays tiers

Autre conséquence : les produits phytosanitaires contenant des substances actives non approuvées par l’UE et destinés à l’export ne pourront plus être produits, ni stockés, ni transportés en France à compter du 1er janvier 2022. Or, les semenciers peuvent être amenés à utiliser des traitements de semences, non autorisés en France, sur des lots de semences destinés à l’export : produits imposés par les clients. L’UFS s’inquiète car une semence sur deux est exportée. L’union étudie des alternatives potentielles pour ne pas se priver de certains marchés, essentiels pour ses membres.