La suspension de trois néonicotinoïdes fait réagir
Le | Agrofournisseurs
Les restrictions concernant ces trois molécules insecticides de la famille des néonicotinoïdes, qui devraient prendre effet à compter du 1e décembre 2013, et qui seront prochainement détaillées, sont fortement condamnées par les industriels et les agriculteurs. Les associations écologistes, de leur côté, se réjouissent et appellent à de nouvelles interdictions. L’industrie phytopharmaceutique, tant française par la voix de l’UIPP, l’Union des industries de la protection de plantes, qu’européenne par celle de l’ECPA, l’Association européenne de la protection des plantes, déplore une proposition européenne à caractère politique et non fondée scientifiquement. Pour le directeur général de l’UIPP, Jean-Charles Bocquet, cette proposition « est d’autant plus dangereuse qu’elle va continuer à propager une idée fausse laissant croire que la mortalité des abeilles sera résolue en interdisant ces insecticides ». La FNSEA, qui plaide « pour une approche proportionnée et pragmatique d’atténuation du risque pour les abeilles », juge que cette décision hâtive « va à l’encontre des intérêts croisés agriculteurs/apiculteurs ». Les industriels réprouvent une décision non fondée Pour les industriels, comme pour Orama qui fédère l’AGPB, l’AGPM et la Fop*, pour la Coordination rurale ou encore pour le Collectif Sauvons les fruits et légumes de France, la proposition de la Commission aura par ailleurs un impact fort sur la compétitivité, la productivité et la durabilité de l’agriculture européenne. Et l’UIPP de demander dès maintenant « la mise en œuvre d’une expérimentation à large échelle pour connaître les vraies causes de difficulté de la filière apicole et mesurer de manière fiable l’indicateur de La Commission européenne décide de suspendre trois néonicotinoïdes *AGPB : Association générale des producteurs de blé ; AGPM : Association générale des producteurs de maïs ; Fop : Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux.