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L’Afaïa a la tête dans la législation européenne

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L’Afaia a organisé une conférence traitant de l’économie circulaire, en présence notamment d’Angelo Innamorati, de la direction agriculture de la Commission européenne. L’occasion pour le syndicat et son président Cédric Abriat d’insister sur les enjeux de l’évolution des réglementations européennes sur la fertilisation organique et les biostimulants.

Cédric Abriat, président d’Afaïa. - © D.R.
Cédric Abriat, président d’Afaïa. - © D.R.

Le développement des biosolutions devrait être influencé par les futures réglementations européennes. Les acteurs du secteur espèrent avoir voix au chapitre. Le webinaire organisé par le syndicat professionnel des acteurs de la filière des supports de culture, paillages, amendements organiques, engrais organiques et organo-minéraux et biostimulants (Afaïa), le 24 novembre sur l’économie circulaire fut l’occasion pour Cédric Abriat, son président, de rappeler son implication dans les évolutions réglementaires à venir, notamment sur les matières fertilisantes et l’agriculture biologique.

Les opportunités de Farm to fork

La stratégie Farm to Fork devrait être un bon levier. Le marché des biostimulants, amendements et engrais organiques devrait tirer profit des objectifs fixés pour 2030 tels que la réduction de 20 % d’utilisation d’engrais minéraux ou l’ambition d’atteindre l’augmentation de 25 % des surfaces en agriculture biologique. « Ce dernier objectif sera un des plus difficiles à à atteindre, la croissance du marché du bio demandant davantage de fertilisants organiques », a souligné Angelo Innamorati, de la direction agriculture de à la Commission européenne. Cette disponibilité pourrait même être un frein au développement d’une agriculture biologique compétitive. « Il faudra que le règlement sur les fertilisants soit mené en lien avec celui sur l’agriculture biologique », a-t-il précisé.

La Commission mise également sur le tri à la source, obligatoire en 2023, et qui doit logiquement accroître les quantités de compost. « Il sera une composante essentielle de l’agriculture, avec des coûts de transports faibles et la création d’une économie locale », a expliqué Angelo Innamorati. Quant à l’épandage des boues d’épuration, les experts européens travaillent encore sur l’aspect sanitaire de cette fertilisation.

Libre circulation des biosolutions

Le deuxième plan d’action sur l’économie circulaire lancé en 2020 va également dans le bon sens. Il propose notamment des normes pour la libre circulation des fertilisants organiques, des biostimulants ou encore des substrats de croissance afin de remplacer les fertilisants inorganiques dans les champs.

La Commission espère réduire les surplus d’azote dans les sols européens qu’elle estime à 50 kilogrammes par hectare en moyenne.