Le CTPS teste l’efficience des futures variétés de blé tendre vis-à-vis de l’azote
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« Des travaux sont en cours pour prendre en compte l'efficience de l'azote d'une nouvelle variété de blé tendre lors de son inscription au catalogue officiel français », explique Patrick Bastergue, secrétaire technique de la section céréales à paille du CTPS. Cette démarche entre dans le plan d'action « semences et agriculture durable » lancé par le ministère de l'Agriculture en mai 2011. « Le but est de répondre aux attentes de la filière qui demande des variétés productives, résistantes aux bio agresseurs, moins gourmandes en intrants et apportant les qualités technologiques souhaitées par les acheteurs, à commencer par la teneur en protéines aujourd'hui insuffisante ». Un protocole d'étude spécifique a été mis en place au sein du réseau national d'essais CTPS blé tendre depuis deux ans. Les candidates à l'inscription sont testées selon trois niveaux d'apport d'azote : la dose calculée par la méthode des bilans (pour déterminer leur comportement en conduite classique), cette dose moins 80 unités (pour caractériser leur tolérance à la carence azotée) et cette dose plus 40 unités (pour caractériser l'optimum du potentiel de rendement). « L'objectif est de déceler les variétés qui peuvent produire autant, voire plus, avec moins d'azote, sans perdre leur qualité technologique », poursuit-il. Même si les travaux sont bien avancés, rien n'est encore acté d'un point de vue réglementaire. L'expertise se poursuit. Prochain rendez-vous le 24 juillet, date de la prochaine réunion de la section CTPS céréales à paille. A terme, l'idée est de repérer 4 ou 5 indicateurs capables de mesurer l'efficience des nouvelles variétés vis-à-vis de l'azote. Des indicateurs que les sélectionneurs devront, en amont, intégrer dans leur programme de recherche. Dans le meilleur des cas, les premières variétés caractérisées pour leur efficience de l'azote pourraient être inscrites dans deux ans.