« Le cuivre reste un pesticide »

« Le cuivre reste un pesticide. A forte concentration, il s’avère toxique pour les organismes, notamment les animaux aquatiques », a indiqué Rémi Chaussod, chercheur à l’Inra de Dijon, lors d’une conférence, organisée au Sival le 16 janvier dernier, sur l’utilisation du cuivre. Le cuivre est utilisé par les viticulteurs biologiques ou conventionnels, contre les champignons ravageurs tels le mildiou ou l’oïdium. « Lorsque l’on apporte du cuivre, poursuit Rémi Chaussod, il y a une modification du milieu et de la structure du sol ». Cependant, cela ne signifie pas forcément que le milieu est altéré. « Mais il faut que les vignerons ait conscience de ces effets », avertit le chercheur. Car l’oligo-élément est dans le collimateur de Bruxelles et a failli être interdit en agriculture biologique. S.Ay.

Reste que peu de solutions de remplacement existent. L’Institut français de la vigne et du vin, l’IFV, expérimente de nombreuses alternatives. Sans franc succès pour l’instant. « Les dossiers d’homologations sont coûteux pour les petites structures qui proposent ces solutions, reconnaît Bernard Molot, ingénieur technique à l’IFV. Ces produits alternatifs sont, de plus, difficiles à évaluer car leur comportement est aléatoire. Il est important de travailler en réseau pour trouver rapidement des solutions ».