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Le dossier des OGM toujours dans l’impasse

Le | Agrofournisseurs

A l’instar de leurs collègues de l’Agriculture le 27 septembre, les ministres de l’Environnement de l’Union Européenne, réunis à Luxembourg le 14 octobre, ont à une large majorité recalé la proposition de Bruxelles - défendue par John Dalli, le commissaire européen chargé de la santé - de laisser aux États membres la décision de permettre ou non la culture de plantes OGM sur leur territoire. Pour Jean-Louis Borloo et Chantal Jouanno la proposition de la Commission est « peu solide juridiquement et ne participe ni au renforcement de l’évaluation environnementale et sanitaire, ni à la réforme de l’AESA (Autorité européenne de sécurité des aliments) ». Les professionnels des semences et de la protection des plantes (Gnis, UFS et UIPP) s’inquiètent pour leur part des conséquences à court et moyen termes de l’indécision politique. J.P.

Distorsions de concurrence entre agriculteurs des différents États membres et avec les agriculteurs des pays tiers, délocalisation de la recherche hors de l’Europe, perte de compétitivité, retard dans l’innovation et perte d’expertise : le Gnis, l’UFS et l’UIPP dressent un état des lieux très préoccupant selon eux du dossier des OGM. Pourtant, indiquent les trois organisations dans un communiqué commun, les cultures transgéniques font partie des solutions pour répondre aux enjeux liés au changement climatique et à l’augmentation des ressources alimentaires pour nourrir une population mondiale de plus en plus nombreuse. « Les OGM ont été adoptés par des millions d’agriculteurs dans le monde, poursuivent-ils. Ils ont fait la preuve de leur sécurité ainsi que de leur utilité et s’inscrivent dans la construction d’une agriculture à la fois durable et compétitive. Il est urgent de prendre des décisions et de sortir de l’impasse afin de permettre aux agriculteurs français et européens de rester parmi les leaders mondiaux de leur secteur d’activité ».