Le glyphosate classé comme cancérigène probable par l’OMS

Le Centre international de recherche sur le cancer (1) a publié le 20 mars un communiqué informant qu’il classe cinq pesticides organophosphorés comme cancérigènes probables pour l’homme : la molécule herbicide glyphosate et les molécules insecticides diazinon, malathion, parathion et tétrachlorvinphos. En France, seul le glyphosate reste largement utilisé. Le malathion ne dispose plus quant à lui que d’usages limités aux traitements généraux de désinsectisation. Ce classement de l’OMS ne modifie pas les autorisations actuelles des molécules et des produits les contenant, mais pourrait influencer les décisions relatives au renouvellement de ces autorisations. Concernant le glyphosate, l’Anses avait d’ailleurs rendu, le 3 juillet 2014, un avis stipulant qu’elle ne recommande pas de modifications immédiates d’autorisations de mise sur le marché (AMM) : elle s’en remet à l’évaluation européenne conduite dans le cadre de la ré-approbation de la molécule, l’approbation expirant le 31 décembre 2015. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail précisait en outre qu’une « attention particulière devra être portée à la toxicité de certains co-formulants susceptibles d’être présents » dans les préparations contenant la molécule. (1) Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC ou IARC en anglais pour International agency for research on cancer) est une agence intergouvernementale de recherche sur le cancer créée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) des Nations unies. Ses bureaux sont situés à Lyon.