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Le Gnis devient Semae 

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Le 27 janvier, François Desprez, président du Gnis, et les membres du bureau, ont levé le voile sur le Gnis de demain lors d’une présentation digitale. Au programme, une nouvelle identité et un nouveau plan stratégique de l’interprofession des semences et plants, qui entend davantage « s’ouvrir à toutes les façons de produire des semences ».

Le Gnis devient Semae 
Le Gnis devient Semae 

Le Gnis change d’identité et devient Semae. Lors d’une présentation digitale, le 27 janvier, François Desprez, président du Gnis, et les membres du bureau, ont dévoilé la nouvelle identité de l’interprofession des semences et plants mais aussi son nouveau plan stratégique qui repose sur trois engagements : ouverture, transversalité et transparence.

C’est la première fois depuis sa création en 1962 que l’interprofession engage une telle transformation. « Notre mission est de rassembler tous les acteurs de la filière semencière dans toute leur diversité », explique Pierre Pagès, vice-président.

Une neuvième section sur la diversité des semences

Le Gnis devient Semae  - © D.R.
Le Gnis devient Semae  - © D.R.

« Semae, toutes les semences pour demain » est donc la nouvelle identité de l’interprofession de toutes les semences et plants en France et pour tous les usages. « L’acronyme « sem » est la première syllabe du verbe semer au présent de l’indicatif et « ae » peut désigner l’agriculture et l’environnement ou l’agroécologie », souligne François Desprez.

L’ambition de l’interprofession est de s’ouvrir à toutes les façons de produire des semences. « Dans l’interprofession, nous sommes organisés autour de huit sections dédiées aux espèces ou groupes d’espèces. L’idée est d’en avoir une neuvième : diversité des semences et des plants, où nous retrouverons tous les acteurs de la semence, comme les semences paysannes, de ferme, collaboratives, la sélection participative… au même titre que les acteurs de la semence certifiée et contrôlées », indique Claude Tabel, président de la section semences fourragères et à gazon. Les postes de président et vice-président de cette section seront réservés aux nouveaux entrants afin qu’ils puissent faire entendre leurs voix au conseil d’administration.

« Le conseil d’administration va aussi s’ouvrir aux syndicats minoritaires, précise le président, pour permettre aux utilisateurs de semences d’être représentés par la diversité des syndicats agricoles ». La coordination rurale et la confédération paysanne rejoindront la FNSEA et les JA au conseil d’administration, une première depuis la création de l’interprofession.

Enfin, un comité sur les enjeux sociétaux sera mis en place pour éclairer les travaux de Semae et répondre aux attentes sociétales.

Quatre commissions créées

Pour mettre en œuvre le plan stratégique, Semae a besoin d’interactions et de dialogue entre les différentes sections, estime les dirigeants. A l’instar de la commission transversale bio, quatre autres commissions vont être créées : communication, études et prospectives, réglementations et innovation

Pas d’augmentation de la CVO

L’interprofession regroupe des entreprises de toutes tailles, des agriculteurs multiplicateurs, des distributeurs et producteurs de semences et aussi des amateurs.  Semae souhaite renforcer sa transparence. « Notre organisation gère un budget de 42 millions d’euros basés sur une ressource faite de cotisation volontaire obligatoire (CVO) » rappelle le président. « Le chiffre d’affaires du secteur semences était de 3,3 milliards d’euros en 2019 », indique Jean-François Roussel, président de la section plants de pomme de terre. « Afin d’être plus transparent, Semae va flécher le budget attribué à chaque activité pour mieux les piloter » poursuit-il.

« Pour gérer notre mission de service public, nous avons proposé un contrat entre le ministère, l’Etat et Semae pour contractualiser les objectifs et les moyens afin de compléter notre transparence », ajoute Claude Tabel.  « Aujourd’hui, l’activité de contrôle et qualité, grâce à laquelle la France est le premier producteur européen en production de semences et plants et le premier exportateur mondial de semences agricoles, 70 % des cotisations interprofessionnelles sont employés dans ce poste », insiste-t-il.

Aucune augmentation de la CVO n’est prévue pour financer le plan stratégique « Nous tâcherons de mieux utiliser les ressources existantes, ce que nous définirons en conseil d’administration », rassure le président.