Le Gnis mise sur l’ouverture et la transparence
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À l’occasion de sa conférence de presse annuelle, organisée le 10 janvier à Paris, le Gnis a insisté sur sa volonté d’ouverture, au-delà des acteurs traditionnels de l’interprofession. Une intention inscrite dans son plan filière, réalisé dans le cadre des États Généraux de l’alimentation, en décembre 2017. L’organisation a ainsi annoncé réfléchir à une modification de sa gouvernance à partir de 2020. « Le comité d’administration va se poser cette question au cours de 2019, pour inclure d’autres instances comme des acteurs promouvant les semences de ferme, les trieurs à façon ou l’Organisation des producteurs de grains (OPG) », indique ainsi François Desprez, président du Gnis. La grande distribution et le monde du jardinage ont également été évoqués.
Un MOOC avec Agrocampus Ouest pour février
Citant les critiques adressées à l’encontre de l’interprofession - manque de transparence, gestion du catalogue des variétés -, François Desprez insiste sur la nécessaire pédagogie à déployer envers le grand public et les consommateurs. Les noms du président, déjà nommé, ainsi que les autres membres d’un comité lié aux enjeux sociétaux, prévu dans le plan de filière, devraient être dévoilés dans les premiers mois de 2019. « Nous attendons beaucoup de cette initiative pour nous éclairer sur les attentes de la société et mieux faire comprendre, accepter ce que nous faisons », détaille le président du Gnis.
Enfin, l’interprofession veut également intensifier ses efforts de communication envers les étudiants. « Nous devons aller présenter nos entreprises dans les écoles notamment, d’autant que les recrutements restent compliqués », reconnaît François Desprez. Un MOOC, intitulé « Semences végétales, quel enjeu pour notre avenir ? », développé en collaboration avec Agrocampus Ouest, sera lancé en février.
Se préparer à un avenir incertain
Si la France demeure le premier producteur européen et le premier exportateur mondial de semences agricoles, l’inquiétude est bien présente dans le secteur, suite à l’avis de la Cour de justice de l’Union européenne sur les OGM issus de mutagenèse. L’attente de la décision du Conseil d’État, sur la traduction de cet avis dans le droit français, est au cœur des préoccupations. Un contexte incertain où la transparence envers les citoyens est identifiée comme un levier d’action. « Les nouvelles techniques d’édition du génome sont un sujet complexe. À nous de faire preuve de pédagogie et de conviction auprès des citoyens, mais aussi des décideurs, pour démontrer leur rôle dans l’accompagnement de la transition agroécologique », rappelle François Desprez.