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…le prix oppose les interprofessions

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Les trois familles de l’interprofession laitières, la FNPL (les producteurs), la Fnil (les industriels) et la FNCL (les coopéréatives), réunies le 18 mars dans le cadre du suivi de l’accord du 3 juin 2009 sur le prix du lait, n’ont pas réussi à se mettre d’accord. Le débat fut vif : la Fnil ayant claqué la porte. Pour elle, il faut un alignement du prix français sur le prix allemand pour éviter un déficit « intenable » de compétitivité. Pour les producteurs, en revanche, la compétitivité ne peut se mesurer qu’au seul prix de la matière première. Pour eux, l’accord du 3 juin 2009 doit s’appliquer. S.Ay.

L’accord prévoit une augmentation des indicateurs de 5,7 % pour les prix du lait les plus favorables (F1) et de, selon le mix produit, 8,7 % et 11,6 % . « Avec un prix du lait supérieur de 15 % en 2009 à celui payé en Allemagne, notre principal client et fournisseur, le prix français s’inscrit parmi les plus élevés d’Europe, indique la Fnil(…) Ne pas tenir compte de cette situation serait dévastateur en termes de développement économique pour les territoires français, d’emplois industriels et de débouchés pour les producteurs de lait français ».

Les représentants des producteurs porteront ces indices de tendance dans les prochaines réunions des interprofessions régionales pour application au second trimestre 2010.

Quant à la Fédération nationale des coopératives laitières, la FNCL, elle demande l’application progressive d’un indicateur de compétitivité à partir du troisième trimestre, et la mise en œuvre de sa proposition de réguler le couple volume/prix de façon différenciée s’appuyant sur un indicateur de la valorisation du lait sur les marchés beurre et poudre. « C’est la seule solution concrète pour sortir de l’impasse où est plongée l’interprofession », indique-t-elle.