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Le semencier Lidea, un projet de croissance forte

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Partageant des territoires similaires tout en étant complémentaires dans leur offre produits, Euralis semences et Caussade croient au potentiel de croissance de leur fusion. Baptisée Lidea, la nouvelle entreprise compte accroître ses parts de marché en Europe, en particulier dans les pays de l’Est. Elle s’appuiera sur ses marchés de cœur que sont le tournesol et le maïs, mais aussi d’autres espèces comme les fourrages et les couverts.

Le semencier Lidea, un projet de croissance forte
Le semencier Lidea, un projet de croissance forte

La naissance du semencier Lidea, issu de la fusion entre Caussade et EURALIS semences, « est un projet que nous portons depuis de long mois, essentiel pour l’entreprise, la filière et les agriculteurs afin de structurer une filière robuste sur notre territoire », a rappelé Pierre Pagès, président de la nouvelle entité, en introduction de la conférence de presse de présentation, le 4 septembre à Paris. « Ce rapprochement nous permet d’avoir une meilleure couverture géographique sur la grande Europe [Ukraine et Russie inclues, NDLR] sans changer notre terrain de jeu, mais avec un meilleur ancrage à tous les niveaux : recherche, capacité agro-industrielle, équipes commerciales. Notre offre produit est plus large. Nous allons offrir un portefeuille d’espèces de grandes cultures très complet », complète Pierre Flye Sainte-Marie, directeur général de Lidea.

Un potentiel fort sur les pays de l’Est

Avec 350 M€ de chiffre d’affaires, dont plus de 80 % en Europe, Lidea se positionne comme le 9e semencier mondial et le 6e à l’échelle européenne. « En Europe, c’est là qu’on doit réussir, insiste Pierre Flye Sainte-Marie, directeur général de Lidea. L’ambition de croissance la plus forte se porte sur les pays de l’Est, mais aussi sur toute l’Europe, avec une approche multi-espèces. » Une usine est en construction en Russie, tournée à 98 % vers le maïs et le tournesol. Sa première campagne test d’ensachage débutera cet automne, puis viendra la première campagne réelle les douze mois suivants. Le semencier n’exclut pas non plus des projets à l’échelle mondiale. « Dans les cinq prochaines années, c’est en Europe que nous devons réussir, mais nous devons préparer dès à présent notre futur dans les zones de développement. Pour ces marchés, des partenariats seront à construire », indique Pierre Flye Sainte-Marie.

Les marques commerciales conservées

Le territoire commercial de Lidea se découpera en trois secteurs : la business unit France, qui représente le premier marché national avec environ 100 M€ de chiffre d’affaires, la business unit Europe, et la business unit Est, pour les pays de l’Est comme l’Ukraine et la Russie. Bien que le semencier mutualise les outils de recherche, de développement et de production d’Euralis et de Caussade, il conserve sa diversité de marques commerciales. Les deux équipes débutent d’ailleurs les campagnes sur le terrain. « Il n’y aura pas de changement particulier dans les relations avec la distribution », rassure le dirigeant.

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de chiffre d’affaires dont 45 % en maïs et 24 % en tournesol

Diversité des cultures et nouvelles approches

Si le maïs et le tournesol monopolisent plus des deux-tiers du chiffre d’affaires du semencier, ce dernier compte accélérer sa croissance sur les autres espèces. « Le marché des fourragères et des couverts est assez nouveau mais connaît une croissance forte, sur l’Europe du Nord, mais pas seulement, aussi en Europe centrale. La demande se développe aussi en sorgho, notamment en alimentation animale. » Même approche avec les lentilles, pois chiches et haricots dont les premières variétés sont lancées. Lidea compte aussi développer de nouveaux programmes de développement autour du stockage du carbone, de la question des nitrates, du bio.

Lidea en chiffres

  • 350 M€ de chiffre d’affaires, dont environ 100 M€ en France
  • Répartition du CA par espèce : maïs (45 %), tournesol (24 %), céréales à paille (8 %), colza (5 %), fourrages et couverts (4 %), soja et sorgho (3 %)
  • 17 stations d’expérimentation et 8 usines de production : Espagne, Roumanie, Ukraine, France et bientôt Russie
  • 45 000 ha de production de semences multi-espèces
  • 9e semencier mondial