Le Snia dresse un bilan plutôt positif de 2013
Le | Agrofournisseurs
« Même si les chiffres du secteur de l'alimentation animale restent préoccupants, nous relevons un certain nombre de signes positifs sur 2013 », a annoncé Alain Guillaume, président du Snia (syndicat national de l'industrie de la nutrition animale) lors d'une conférence de presse le 8 janvier. Les choix retenus pour la mise en œuvre de la PAC font partie de ces signaux, avec l'aide couplée pour la production de protéines avec une enveloppe de 151 M€ (2 % des aides directes) et une reconduction pour le soutien aux protéagineux élargie au soja. Le report de l'Ecotaxe a également été considéré comme une grande victoire par le Snia, au premier rang des contestataires. La réforme des installations classées en élevage et la mobilisation pour les filières en difficulté, la montée en puissance d'Oqualim, ou encore les dérogations facilitées pour les livraisons en ce qui concerne les restrictions de circulation (en attendant une révision du cadre réglementaire) complètent un contexte encourageant selon le syndicat.
Pour 2014, Alain Guillaume espère un taux d'incorporation de 7 % pour les biocarburants. Il souhaite par ailleurs s'atteler à la qualité des matières premières : « Peu à peu, le taux maximum de mycotoxines et d'impuretés est presque devenu une norme, déplore Alain Guillaume. Nos céréales ont mauvaise réputation ! » Autres chantiers : la valorisation des produits agroalimentaires non-commercialisables, ou encore une meilleure appréhension du Mash, mélange alimentaire qui monte, mais qui reste encore mal maîtrisé en France.
Repères chiffrés :
Depuis 2001, la production française d'aliments a chuté de 10 % alors que d'autres pays européens suivent la pente inverse. Sur 2013, la filière porcine est la plus impactée (-4,1 % par rapport à 2012), passant sous la barre des 21 millions de tonnes. La filière volaille a connu une baisse plus modérée (-0,9 %), et la filière bovine un léger mieux (+ 0,3 %).