Les 10 infos à retenir de notre mag phytos/semences
Le | Agrofournisseurs
L’édition 2023 de notre mag phytos-semences propose, cette année encore, une analyse approfondie de ces deux secteurs. Interviews, enquêtes, classements… ponctuent ces 47 pages. Parmi toutes les données à retenir, en voici 10.
1 - Syngenta Agro, Bayer CropScience, BASF Agro et Corteva Agriscience demeurent en France les quatre leaders du marché de la protection des plantes, avec respectivement 418, 337, 331 et 200 M€ de chiffre d’affaires. Certis Belchim, fusion des deux sociétés, a pris la 5e place du classement, avec 170 M€, devant Adama, UPL et FMC.
2 - Dans une tendance baissière depuis plusieurs années, le marché de la protection des plantes a, sur la campagne 2022/2023, connu une hausse significative de plus de 20 %. En cause, la pression des maladies, qui a conduit à augmenter les passages de fongicides, ainsi que le renforcement des programmes herbicides à l’automne sur céréales. Sans oublier l’inflation.
3 - La moindre disponibilité en substances actives et en produits phytosanitaires inquiète de plus en plus les fournisseurs. Mais une écoute politique, tant au niveau européen que français, commence à se dessiner. Des espoirs sont permis avec la future stratégie Écophyto 2030, qui cherche à anticiper le retrait de molécules et met en avant la planification de recherche d’alternatives.
4 - Les témoignages de responsables des homologations de quatre sociétés phytosanitaires révèlent les difficultés à faire autoriser ou réautoriser les substances actives en Europe et les produits en France. Le processus européen fonctionne mal… et laisse l’innovation en panne. Les agences d’évaluation semblent toutefois vouloir désormais chercher à renforcer les conditions d’emploi plutôt que d’interdire.
5 - Face à cette réserve de molécules chimiques de plus en plus resserrée, les acteurs de la distribution agricole activent le maximum de leviers pour aider les producteurs à s’adapter. Si les cas d’impasses déjà avérées restent rares, la tonalité générale des réponses obtenues par Référence agro fait état d’une forme de fatalisme.
6- Avec un chiffre d’affaires de 4,277 Mds€, et 372 144 ha de semences multipliées en 2023, la France reste le premier pays producteur de semences en Europe et le premier exportateur mondial.
7- Limagrain occupe, avec 228 M€ de chiffre d’affaires, la 1ère place de notre classement, devant Semences de France (142 M€), Florimond Desprez (125 M€), KWS (117 M€) et Corteva Agriscience (100 M€).
8- Si le changement climatique et les contraintes réglementaires en matière de protection des cultures et d’accès à l’eau restent des préoccupations fortes des semenciers, les contextes géopolitique, économique et énergétique prennent de plus en plus de place. L’enjeu est aussi de répondre aux attentes de l’aval, en misant sur de nouvelles cultures ou de nouveaux débouchés. Le dossier protéines prend, par exemple, de l’ampleur.
9- Le recrutement reste compliqué dans le monde agricole. La filière semences n’échappe pas à la règle, notamment pour les postes en R&D où des compétences autour de la data sont de plus en plus recherchées. Les cabinets de consultants n’hésitent plus à aller chercher des candidats au-delà de nos frontières, à commencer par l’Espagne.
10- Les semenciers créent de plus en plus de labels, pour clarifier leur offre : résistance aux stress, aux maladies, capacité d’implantation, teneur en huile, etc. Qu’en pensent les distributeurs ? Nous leur avons posé la question. Face à cette segmentation, ils restent dans l’ensemble assez méfiants, préférant les expérimentations au marketing.